Société
Kinshasa : « Aidons-nous vivant ASBL » prépare son agenda 2023-2024

En marge de la rentrée scolaire 2023-2024 en République Démocratique du Congo, la présidente de l’Ong « Aidons-nous vivant » s’est exprimé, ce mercredi 6 septembre, au micro de CONGOPROFOND.NET à l’école ITC Ngaliema, sur les attentes et défis de son organisation.
Pour cette nouvelle année scolaire, a-t-elle fait savoir, des séances pédagogiques sont programmées en faveur des jeunes filles qui ont besoin des informations nécessaires sur la manière d’éviter les infections sexuellement transmissibles. » Nous sommes en pleine préparation des activités à réaliser cette année et surtout le chronogramme que nous devons absolument respecter… », a dit Mme Nancy Mbuyi.
En attendant la publication de l’agenda 2023-2024, informe-t-elle, l’Ong va faire la ronde des écoles sensibilisées l’année dernière afin d’évaluer le travail abattu. » Nous avions, par exemple, demandé à chaque élève d’avoir son petit seau personnel pour des soins intimes pendant la période des menstrues et de s’abstenir des relations sexuelles en attendant le mariage. Celles qui ne sont pas en mesure de s’abstenir de se protéger, elles doivent utiliser des préservatifs lors de tous les rapports sexuels avec chaque partenaire dont on ignore le statut sérologique et pour éviter toute contamination en IST; Se faire dépister des IST lorsqu’elles sentent certains signes comme des brûlures, démangeaisons, boutons ou verrues au niveau des organes sexuels ou de l’anus, chancre (petit bouton avec un trou indolore) sur la peau et les muqueuses (vagin, gland, anus, bouche); Sensation de brûlure en urinant, etc. », a-t-elle martelé.
Comme en 2022 et 2023, l’ONG « Aidons-nous vivant » va procéder à la remise des kits de menstrues dont des petits seaux pour les soins intimes, des savons, des serviettes hygiéniques, des protège slips et des gels hydroalcooliques.
Le numéro 1 de l’ONG « Aidons-nous vivant » a rappelé, en guise de conclusion, que le but de son organisation demeure la sensibilisation des filles de l’éducation sexuelle. « Parler de l’éducation sexuelle aux filles, ça éviterait beaucoup de comportements à risque au niveau de la sexualité. Là on entend bien tout ce qui est des infections sexuellement transmissibles, grossesses non désirées. Nous avons pensé mettre l’accent sur les filles parce qu’elles sont beaucoup victimes quand il s’agit des relations sexuelles qui ont des conséquences négatives, en leur montrant comment éviter ce genre des situations surtout les grossesses précoces parce qu’elles sont encore au secondaire et elles risquent d’arrêter leurs études au cas où cela arrivait… », a-t-elle conclu.
Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET