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Kasaï Central : l’UNPC interdit les émissions des débats politiques, les ONG indignées !

L’Union Nationale de la Presse Congolaise( UNPC), section du Kasaï Central, a suspendu le week-end dernier, la diffusion des émissions des debats politiques sur les médias de la province, suite aux dérapages constatés dans le chef des présentateurs desdits programmes.
Décision que contestent, en tout cas, quelques ONG locales lesquels parlent de l’entrave à la bonne circulation des informations.
Parmi ces organisations, l’on note la réaction de « Femme Main dans la Main pour le Développement du Kasaï » (FMMDK) qui plaide auprès de l’UNPC pour la levée de la mesure suspendant la diffusion des émissions politiques sur les médias de la province.
Selon Nathalie Kambala, secrétaire exécutive de cette ONG en province, la population doit être informée sur la politique par les médias pour éviter les Fakenews véhiculés à travers les réseaux sociaux.
“Nous devons nous dire que le commun de mortel Centre kasaïen a besoin de ces informations politiques pour ne pas être influencé comme autres fois par les Fakenews des réseaux sociaux. C’est pourquoi, nous plaidons auprès de l’Union Nationale de la Presse Congolaise, section du Kasaï Central, afin de voir comment réouvrir les émissions politiques pour permettre à la population d’être informée”, a dit Nathalie Kambala, à nos confrères de Actu-30.info.
Pour éviter les dérapages, elle a invité les journalistes présentateurs de ces émissions à toujours recadrer leurs invités quand ils sortent du contexte.
Contacté par la rédaction de CONGOPROFOND.NET, le Secrétaire exécutif de l’UNPC apaise les esprits et appelle les ONG à ne pas faire de l’amalgame entre les journaux télévisés ou parlés et les émissions de débat politique.

Sosthene Kambidi Secrétaire exécutif de l’UNPC Kasaï central
« Ces organisations ne savent pas ce qu’elles recherchent. La tension sur la ville ne prédispose pas l’Unpc à laisser ses membres, journalistes, à la merci des puissances d’argent et des influences politiques. Ces organisations de la société civile font l’amalgame entre les journaux parlés qui diffusent des informations et les émissions de débat à caractère politique », a réagi Pierre Sosthene Kambidi.
À la question de savoir si jusqu’à quand ira cette mesure, Kambidi précise: « la décision est une résolution de la réunion du comité de l’Unpc élargie aux directeurs des radios, directeurs des programmes et rédacteurs en chef. Le comité sectionnaire de l’Unpc Kasaï Central promet d’examiner cette résolution de la réunion du samedi 22/2/2020 qu’il a endossé à l’issue de deux journées déontologiques qu’il se propose d’organiser à l’intention des journalistes début mars. Pour l’instant, cette résolution demeure ».
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET