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Société

Kasaï-Central : La LUCHA alerte la première ministre sur la surfacturation des travaux routiers à Kananga

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Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), section de Kananga, a manifesté ce samedi 14 juin 2025 pour alerter la première ministre de la RDC, Judith Suminwa sur la situation « préoccupante » de la province du Kasaï-Central, notamment l’exécution des travaux de construction de routes dans la ville de Kananga. Elle dénonce une surfacturation alarmante et des irrégularités dans la gestion de ces projets.

Dans un mémorandum adressé à la cheffe du gouvernement, la LUCHA s’appuie sur un rapport d’échange de restitution du professeur Prince Leta Katumba, directeur de cabinet de la Vice-primature, ministère du Plan, daté du 14 mars 2025. Ce rapport révélerait que les 11 kilomètres du tronçon routier Notre Dame – aéroport de Kananga coûtent 23 millions de dollars américains, soit un prix « exorbitant » de plus de 2 millions de dollars par kilomètre.

La LUCHA s’interroge sur la justification de ce coût, d’autant plus que les explications de l’Office des Routes du Kasaï Central concernant une route à quatre bandes sont jugées « non convaincantes » au vu de l’avancement des travaux.

Le mouvement citoyen souligne que cette situation n’est pas isolée, rappelant les alertes d’autres organisations, comme CREFDL FINANCE, qui avait dénoncé un détournement de 501 millions de dollars sur le projet PDL 145 Territoires.

La LUCHA présente également des chiffres comparatifs d’autres lots de travaux de voirie urbaine à Kananga, montrant des coûts au kilomètre bien supérieurs à ceux d’un projet exécuté par ARAB CONTRACTOR qui, lui, aurait respecté un plafond d’un million de dollars par kilomètre. Le mouvement questionne la surfacturation systématique là où le BCECO est Maître d’Ouvrage Délégué.

Outre les coûts, la LUCHA dénonce les durées d’exécution jugées paradoxales, avec des panneaux indiquant 36 mois pour 11 kilomètres, alors que des tronçons plus longs sont prévus pour des durées plus courtes. Ces délais, selon la LUCHA, pourraient être motivés par des « raisons électoralistes », au détriment de l’urgence d’agir face aux menaces d’érosions qui pèsent sur la ville.

La LUCHA interpelle directement la Première Ministre, souhaitant savoir « à qui profite cette mafia » et pourquoi le gouvernement « accepte de signer des contrats pareils », l’exhortant à briser « cette chaîne de jouisseurs ».

Face à ce « tableau sombre et inquiétant de détournement à ciel ouvert », la LUCHA formule plusieurs propositions concrètes :

– La revisitation de tous les contrats où le BCECO est Maître d’Ouvrage Délégué;

– Le choix d’autres maîtres d’ouvrage pour chaque lot;

– L’affectation des dépassements budgétaires à d’autres avenues de la ville;

– La poursuite en justice de tous les complices de ces actes et

– La révision des durées d’exécution en fonction du nombre de kilomètres.

Le mouvement citoyen prévient qu’en cas de non-prise en compte de ses revendications, des « actions de grandes envergures » seront organisées pour « faire voir à la population la complicité du gouvernement central. »

Mike Tyson Mukendi/ CONGOPROFOND.NET

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Lubumbashi : D’anciens Kulunas fabriquent 2.100 bancs pour les écoles de Katuba et du camp Vangu

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Un geste hautement symbolique pour l’avenir de la jeunesse du Haut-Katanga. Le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik a procédé ce jeudi à la remise officielle de 2.100 bancs-pupitres destinés à deux écoles emblématiques de la ville : l’Athénée de Katuba (1.700 bancs) et le complexe scolaire du camp Vangu (400 bancs), réservé aux enfants des militaires.

Particularité de cette action : ces bancs ont été entièrement fabriqués par d’anciens Kulunas, jeunes autrefois livrés à la délinquance urbaine, aujourd’hui réinsérés grâce au programme du Service National de Kabulameshi.
Formés à la menuiserie, à la discipline et au travail, ces jeunes deviennent les acteurs d’un changement concret, contribuant directement à l’amélioration des conditions d’apprentissage de milliers d’élèves.

« Ce que nous voyons ici est le fruit d’une vision présidentielle claire : offrir une éducation de qualité à tous les enfants du Congo et donner une seconde chance à notre jeunesse », a salué le lieutenant-général Kasongo Kabwik lors de la cérémonie.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité du programme de gratuité de l’enseignement impulsé par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême des FARDC. Par cette action, l’État renforce son rôle de protecteur et d’éducateur, jusqu’au cœur même des écoles militaires.

« Nos enfants méritent des conditions d’étude dignes. Le développement n’est pas un luxe, c’est un droit et ce droit commence toujours sur un banc d’école », a rappelé un cadre du Service national.

À travers ces bancs sortis des ateliers de Kabulameshi, c’est toute une philosophie de réinsertion et de reconstruction nationale qui prend forme : celle d’un État qui ne renonce ni à sa jeunesse ni à son avenir.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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