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Kasaï central : des voleurs de médicaments libérés, l’action de F. Tshisekedi pour l’Etat de droit sabotée à Lubondaye
La population de Tshimbulu et les chefs coutumiers de cette contrée sont en colère depuis la libération en catimini, le samedi dernier, des présumés voleurs des kits de médicaments destinés à la zone de santé de Lubondaye. À les en croire, c’est sur ordre du gouverneur de province que cela a été rendu possible, au détriment des procédures judiciaires.
Ainsi se pose-t-on mille et une questions dans le territoire de Dibaya et dans la Zone de santé de Lubondaye : « Comment tous les autres prisonniers sont amenés manu militarii au Parquet à Kananga pendant que les voleurs publics des médicaments de la Zone de santé de Lubondaye sont, eux, libérés la nuit et encore sur ordre du numéro Un de la province pour aller se cacher dans leurs villages dans la tribu voisine de Tshimbulu ? Comment croire à la justice quand c’est le chef de la province qui s’adonne au grand jour à des pareilles pratiques contraires à la vision du président de la République ? Et comment une religieuse, DG de l’ISTM de la place, ne respecte pas son voile mais s’amène sans froid aux yeux avec des enveloppes pour faire falsifier les documents du PV au vu et au su de tout le monde ici à Tshimbulu et faire libérer les prisonniers en catimini la nuit ? Et comment l’église de l’archidiocèse continue à fermer les yeux sur les comportements scandaleux de pareils membres ? ». Toutes ces interrogations n’ayant pas toujours trouvé la moindre réponse.
Pour la population locale de Tshimbulu et du territoire de Dibaya, c’est maintenant au ministère national de la Santé et de la Justice de se saisir de l’affaire, de faire une contre-enquête et que justice soit faite.
Face à la gestion de la province réduite à une « entreprise privée » où le gouverneur dégomme les gens à la tête des zones de santé, des sous-Divisions, des territoires, des secteurs, dans les régies financières et fiscales, etc., nommant comme il veut et gérant des dossiers sans même associer ses ministères, il faut impérativement et urgemment que le gouvernement central et l’assemblée nationale s’impliquent, chacun à son niveau, pour ne pas continuer à sacrifier la pauvre population. On veut voir à Kananga, à Cimbulu, dans le territoire de Dibaya, un Etat de droit et non une « administration de la jungle » selon l’arbitrage du « Roi –Soleil » pour ne pas encore ressusciter les mauvais souvenirs du phénomène « Kamwina Nsapu ».
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Consultations ECC/CENCO avec Tshisekedi, Nangaa, Kagame, Diongo et Katumbi : Mgr Nshole fait le bilan
Les prélats de la Conférence Épiscopale du Congo et de la communauté des églises du Christ au Congo (CENCO-ECC) poursuivent leur démarche de la quête de la paix et du bien-vivre ensemble en RDC et dans les pays des Grands-Lacs. En mission en Belgique, le porte-parole de la CENCO, Mgr Donatien Nshole a fait, ce lundi 17 février 2025, le bilan de leurs consultations en commençant par le président Tshisekedi, la couche socio-politique Congolaise, les rebelles du M23/AFC, Paul Kagame, président du Rwanda, l’opposition radicale et Moïse Katumbi.
Il a confié que “dans la phase actuelle, il ne s’agit pas d’une médiation qui suppose deux parties mais une sensibilisation des uns et des autres pour s’engager à trouver une solution qui mettrait un terme au drame humanitaire que nous sommes en train de vivre.”
Quant à la position du président Félix Tshisekedi, il a fait savoir qu’il était réceptif. » Il avait loué l’initiative qui lui a été présentée et nous avait donné son aval pour poursuivre nos consultations ailleurs. Il nous a écoutés attentivement, il a posé des questions de compréhension auxquelles nous avons répondu”, a indiqué le secrétaire de la CENCO.
De l’autre côté, a-t-il précisé, ils nous ont entendus et ont bien accueilli notre demande. » Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s’ils continuent dans cette respective, s’il n’y a pas d’éléments qui brillent, on peut aller dans la direction que nous souhaitons », a fait savoir le prêtre.
Au sujet du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat de la guerre dans l’Est de la RDC, le représentant du tandem CENCO-ECC a confirmé que le mouvement politico-militaire de Nangaa, l’AFC avec le Mouvement du 23 Mars (M23) sont prêts pour le dialogue mais aux conditions qui sont les leurs.
Puis de poursuivre : » Martin Fayulu avait manifesté son intention de s’asseoir avec ceux qui ont les armes pour mettre fin à cette crise. Le Camp Katumbi a adhéré à cette initiative portée par les clergés. Pour l’opposition radicale de Belgique, représentée par Franck Diongo, le départ de Félix Tshisekedi est la condition sine qua non pour aller au dialogue tout comme Delly Sesenga qui estime qu’il serait nécessaire de s’entendre du fait que le front militaire a montré ses limites et échoué ».
“Politiquement ce sont des postures, qui au stade actuel sont normales, mais comme facilitation, nous pourrons faire des propositions pour amener les uns et les autres à se dépasser pour ne pas perdre l’essentiel.”, a conclu Mgr Nshole qui annonce qu’une synthèse sera faite à la fin de ces consultations.
Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET
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