Actualité
Kananga : La « Consolidation de la paix » au centre d’un atelier regroupant 60 officiers militaires et policiers

L’ONG FMMDI (Femme main dans la main pour le développement Intégral) organise, depuis ce lundi 17 janvier matin, un atelier de 3 jours au centre Thabor sur la justice et la cohésion sociale. 60 participants dont 30 officiers militaires et policiers vont échanger sur des thématiques qui favorisent la consolidation de la paix.
D’après la Directrice Pays de FMMDI, l’idée est d’impliquer les officiers militaires et policiers à la consolidation de la paix.
« Cette session de formation vise à renforcer les capacités des membres de force de défense et de sécurité en vue de les pousser à contribuer à la cohésion sociale dans les communautés post-conflit », a-t-elle expliqué.
Cette dernière étape d’une série amorcée par cette ONG avec l’appui financier du HCR rentre dans le cadre du projet dénommé Fonds pour la consolidation de la paix. Ce projet exécuté dans les deux provinces à savoir le Kasaï et le Kasaï Central durant 18 mois vise les jeunes juristes, les chefs coutumiers, les forces de l’ordre… Objectif: impliquer toutes les couches de la population à la cohésion sociale et la consolidation de la paix.
Jeff MBUYI/CONGOPROFOND.NET
Actualité
Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net