Politique
Kafindo Bugeme Williams élu représentant de la diaspora congolaise en Ouganda
Les élections très attendues pour désigner le représentant de la diaspora congolaise en Ouganda ont eu lieu le vendredi 5 avril 2024 à l’ambassade de la République Démocratique du Congo à Kampala. Après une campagne animée mettant aux prises six candidats, c’est Kafindo Bugeme Williams qui est sorti vainqueur de ce scrutin crucial pour la communauté congolaise d’Ouganda.
Kafindo Bugeme Williams, surnommé « Boss Mutoto », est un entrepreneur et philanthrope établi de longue date en Ouganda. Âgé de 39 ans, ce congolais ambitieux a séduit ses compatriotes avec un programme complet visant à restructurer et dynamiser la diaspora congolaise.
Parmi les priorités de son mandat, M. Bugeme a annoncé vouloir mettre en place un système de microfinance pour soutenir les petits entrepreneurs congolais, faciliter l’accès à la terre pour l’agriculture et l’élevage, créer une mutuelle de santé, et apporter une aide aux élèves et étudiants en difficulté.
« Je suis l’homme idéal pour cette tâche, faites-moi confiance. Le développement de notre communauté est possible si nous mettons notre volonté à l’œuvre« , a déclaré le nouveau représentant élu.
En plus de sa maîtrise des langues locales comme le swahili et le luganda, Kafindo Bugeme Williams est reconnu pour son dévouement à la cause de la diaspora congolaise. Il est le fondateur du groupe « Boss Mutoto » et d’une fondation caritative portant son nom.
La campagne électorale qui s’est déroulée dans un cercle restreint des « grands » électeurs n’a pas été de tout repos, avec des débats animés sur les défis auxquels fait face la communauté congolaise établie en Ouganda, notamment en termes de reconnaissance, d’intégration et d’accès aux services essentiels.
Désormais, la balle est dans le camp du nouveau représentant qui devra travailler en étroite collaboration avec l’ambassade et les autorités ougandaises pour défendre les intérêts de la diaspora et faciliter son épanouissement sur le sol ougandais.
Claudine N. I.
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Justice
RDC : Le député Janvier Mseyibwa soupçonne un détournement de 70.000.000.000 CDF à charge du Président du Conseil Supérieur de la Magistrature
Le député national Janvier Mseyibwa Apele, élu de la circonscription de Fizi au Sud-Kivu, n’a pas de doutes que le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a détourné au moins 70.000.000.000 FC (soixante-dix milliards de francs congolais) destinés à la mécanisation de nouveaux magistrats recrutés en 2022 en RDC.
Le député national a, en effet, découvert que sur un total de 364.478.740.204 FC alloué et débloqué par le gouvernement comme budget annuel en faveur du pouvoir judiciaire, une bonne partie, réservée à la paie de nouvelles recrues à la magistrature a changé de destination. L’élu de Fizi découvre que «ces nouvelles recrues à la magistrature n’ont jamais bénéficié de ce montant pour des défauts d’acte de nomination». Il le tient du ministre de Budget, à la faveur d’une question écrite initiée par lui, qui l’informe que le Conseil Supérieur de la magistrature a utilisé cette somme pour majorer les salaires des magistrats en fonction en 2024.
Le député, qui se veut très regardant, s’étonne que le Conseil Supérieur de la Magistrature réaffecte le budget à sa guise, sans requérir l’aval du Parlement (Sénat et Assemblée nationale), autorité budgétaire. La question du député national est claire : «le Conseil Supérieur de la magistrature a-t-il le pouvoir d’utiliser, comme il voudrait, une partie de son budget adopté par l’autorité budgétaire pour des objectifs autres que ceux pour lesquels les crédits ont été approuvés ?»
Pour le député, le Conseil Supérieur de la Magistrature aurait dû remettre l’enveloppe non utilisée au Trésor Public, étant donné que les nouveaux magistrats den’étaient pas encore en droit d’en bénéficier [puisque non nommés], ou simplement demander l’autorisation de l’autorité budgétaire avant toute réaffectation.
Le non-dit de cette saga, c’est que le député national penserait qu’il y a détournement axé sur le mépris du Conseil Supérieur de la magistrature, qui se passe délibérément du Parlement, l’autorité budgétaire.
Dans sa question orale avec débat adressée au Président du Conseil Supérieur de la magistrature, le député Janvier Mseyibwa Apele demande à l’intéressé de prouver que cette somme de soixante-dix milliards de francs congolais a effectivement servi à la majoration des salaires de magistrats en fonction. Cerise sur le gâteau, le président du CSM doit surtout fournir devant la représentation nationale le nombre des magistrats qu’il y a au pays et de fournir des explications sur l’utilisation de cette somme.
Émile Yimbu/ CONGOPROFOND.NET
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