Actualité
Kabila en 2023 : candidature indécente !(Tribune du Pr Patience Kabamba, PhD)

La semaine dernière trois caciques du Front Commun pour le Congo (FCC) sont montés au créneau pour annoncer, non seulement le retour à la vie politique de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, mais surtout la possibilité de sa candidature à prochaine élection présidentielle.
J’ai pu écouter Mr. Emmanuel Shadary, Mr. Néhémie Mwilani et Mr. Jean Mbuyu dans des émissions publiques différentes pour chacun.
Le message était le même et chacun l’a livré avec sa touche personnelle. Le moins que l’on puisse dire est que les messagers étaient tous prolifiques sans être convaincants.
Le débat s’est ensuite déplacé dans le monde juridique sur la constitutionalité d’un pareil retour. Le professeur André Mbata estime que la candidature à l’élection présidentielle d’un sénateur à vie est tout simplement anticonstitutionnelle. Son homologue Samuel Bokolombe estime, quant à lui, que rien dans les dispositions juridiques actuelles n’empêche l’ancien président de se présenter aux scrutins de 2023.
Le débat sur l’herméneutique constitutionnelle est le propre des universitaires qui font une lecture académique des textes sans les lier aux contextes.
En effet depuis les années 1980, le structuralisme a gagné les universités. On lit les textes sans lire entre les lignes des textes. Le structuralisme pour qui le texte peut s’interpréter sans son contexte est une des modalités de l’illettrisme contemporain. C’est la culture livresque des Congolais dissipée dans une inculture généralisée.
Mr Mbata et Mr. Bokolombe font une interprétation de la constitution sur commande. Ils ne lisent pas le texte, mais ils interprètent un “paratexte” à qui ils font dire ce que leurs partis politiques respectifs les obligent à dire.
Etre sénateur à vie signifie que toute votre vie durant vous demeurez membre du sénat congolais. Vous ne pouvez même pas céder votre place à une autre personne pour concourir à un autre poste électif. Vous êtes au sénat à vie. C’est une position qui, à la fois vous honore pour les services rendus à la nation comme président, et en même temps limite vos ambitions pour concourir pour d’autres positions politiques.
La simple compréhension de l’expression “sénateur à vie,” en dehors de toute herméneutique partisane, signifie que vous serez toute votre vie sénateur dans l’arène politique congolaise.
J’aimerai, comme à mon habitude, faire une généalogie de cette position de sénateur à vie. Qu’est-ce qui a produit cette position dans l’histoire contemporaine congolaise ?
Kabila est le premier sénateur à vie de l’histoire du Congo parce qu’il est le seul Ancien président vivant. Pour l’honorer le Congrès (Parlement et Sénat réunis) de l’époque avait voté pour des privilèges extraordinaires financièrement et juridiquement. Il bénéficiera toute sa vie d’une enveloppe extrêmement consistante de l’argent de la République et d’une immunité toute sa vie. Le Congrès qui a voté ces prérogatives pour l’ancien chef d’Etat voulait le remercier pour les services rendus à la nation. Et dans son entendement, l’ancien chef de l’Etat avait donné à la nation tout ce dont il était capable de donner. Et la nation le lui a rendu en le désignant « sénateur à vie ».
Le troisième élément le plus important qu’il faut intégrer dans le débat sur la candidature de l’ancien président Kabila à la présidentielle de 2023 est la décision populaire de l’élection présidentielle de décembre 2018.
Les Congolais que l’on croyait amorphes avaient voté clairement pour une personne. On ne peut pas vouloir faire revenir l’ancien président pour diriger encore ce pays. Le message du peuple était on ne peut plus clair.
Les trois personnages du FCC qui ont pris d’assaut des ondes nationales et internationales pour proclamer le retour de l’ancien président comme candidat aux élections qui auront lieu dans quatre ans, sont des personnages purement orwelliens. Ils n’ont qu’à écouter, qu’à lire, qu’à interpréter le génie du peuple qui s’est exprimé en 2018 aux présidentielles. Les législatives étaient purement et simplement truquées avec des machines à voter à domicile. L’annonce du retour de l’ex président est tout simplement indécent pour le peuple Congolais.
(Transcrit par Émile Yimbu)
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Provinciales 2023 : La base UDPS/Mama Yemo 1 accueille à bras ouverts la candidature de Me Socrates Mubengaie à Mont-Ngafula

La base de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)/Cellule Mama Yemo 1 dans la commune de Mont-Ngafula s’est mobilisée comme un seul homme, ce dimanche 1er octobre 2023, afin d’accueillir Me Socrates MUBENGAÏE, candidat aux prochaines députations provinciales sur la liste du parti politique au pouvoir.
Empêché par des obligations régaliennes, l’hôte du jour s’est fait représenter par Me Jackson Kabamba, coordonnateur de l’ASBL « les Amis de Socrates Mubengaie » (ASM).
S’inscrivant dans le cadre de la tournée dans les différentes cellules UDPS à Mont Ngafula, les échanges ont porté sur la candidature de Me Socrates MUBENGAÏE, natif de cette commune de la ville de Kinshasa et précisément du quartier Mama Yemo.
La base de Mama Yemo 1, par la voix de son président cellulaire Jean Zomi Labo, a déclaré son soutien à ce candidat pour les prochaines élections prévues le 20 décembre de cette année.
Les combattantes et combattants de l’UDPS considèrent comme un atout favorable que le « Joker de la République » soit un natif de cette municipalité, contrairement à certains candidats qui se présentent seulement à l’approche des élections.
Me Jackson Kabamba a rappelé quelques préoccupations touchant Mont-Ngafula, avant de souligner qu’une fois élu l’autorité morale de l’ASM se battra à l’Assemblée provinciale de Kinshasa pour défendre leurs intérêts.
Outre la Cellule Mama Yemo 1, Me Socrates MUBENGAÏE s’est déjà rendu dans plusieurs autres cellules de la section UDPS/Mont Ngafula, à l’exemple de Matadi Mayo Village et la Cellule Antenne, pour ne citer que celles-ci.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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