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Judo Club Kalamu : Me Manu Mwendo remet la machine en marche !

Après près de 7 ans d’inactivité, le judo club Kalamu reprend correctement ses activités. Pour y arriver, Me Manu Mwendo a reçu un vrai coup de pouce d’une bonne frange de d’enseignants judokas de Kinshasa pour redynamiser ce club qui a fait le beau temps dans la capitale, Kinshasa.
Au cours d’une manifestation organisée autour d’un tatami dans l’enceinte de l’école laïque à Yolo, Manu Mwendo a été honoré par les Masters (les judokas devenus dirigeants, encadreurs techniques ou tout simplement restés passionnés de la discipline) pour la relance de ce club qui veut reconquérir la ville province de Kinshasa.
« C’est un grand plaisir et un honneur pour moi de réunir tout ce monde. Je suis revenu avec l’idée de ressusciter ce club après avoir passé plus de 20 ans à l’extérieur. Je suis motivé. S’il faut acheter des judokas pour la renaissance, je le ferai. C’est ma passion. Je suis adepte de l’évolution. Je suis prêt à soutenir ceux qui ont des idées innovantes, prônant l’évolution « , a-t-il expliqué.
Manu Mwendo va également compter sur le soutient du candidat président à la FENACOJU, Me Freddy Elonga, membre du comité sortant de cette fédération présent à cette manifestation.
« Tout ce qui concerne le judo ça nous procure la joie. Yolo c’est mon quartier, ce club est resté longtemps sans activité. Voilà Me Manu est venu redynamiser en portant son soutien pour que ce club redevienne viable, nous sommes là pour lui prêter mains fortes pour montrer que partout où il y a le Judo , nous sommes là », a-t-il dit.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net