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Ituri : les députés provinciaux sont impayés à cause de la faible mobilisation des recettes ( Gouverneur militaire Luboya)

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Les députés provinciaux de l’Ituri sont impayés depuis l’état de siège.
Malgré les différentes démarches pour rentrer dans leur droit, ils n’ont toujours pas obtenu gain de cause.

Répondant aux questions des journalistes, ce 31 décembre 2021, le gouverneur de province attribue le non payement des députés non seulement à l’incivisme fiscal (faible mobilisation des recettes), mais aussi au non accompagnement de l’état de siège par ces mêmes élus.

“Quand nous sommes arrivés, une semaine, deux semaines après, on a commencé à crier l’état de siège avait échoué, mais qui chantait ça ? Qui nous avait accompagnés ?”, s’est-il interrogé, faisant référence aux députés provinciaux comme nationaux.

Outre le non accompagnement, Luboya Nkashama reconnaît: ” J’ai 400 à 500 000 dollars que nous mobilisons le mois. Sur cette somme, je paie 275 000 dollars à Safricas. Maintenant, avec les nouveaux attributaires, je paie, je crois, 60 000 pour Orientale Maisha, etc. Et les autres taxes, je crois que 200 000, pour la sécurité… faites le calcul vous-mêmes”!

Notons que plus récemment, ayant pris connaissance rapport du dernier mois de la DGRPI qui a mobilisé jusqu’à 3 milliards de francs congolais, les députés provinciaux de l’Ituri ont de nouveau frappé à la porte du chef de l’exécutif provincial pour évoquer leur prise en charge jugeant “inadmissible la situation qu’ils traversent”.

Mais la réponse de l’ordonnateur au micro de congoprofond.net est claire : “Voyez l’incivisme fiscal qu’il y a ici, quand je vais demander à la population de payer les taxes, vous allez dire voilà, c’est lui qui est venu faire la guerre maintenant, nous demande de payer les taxes, et puis après vous me demander, je vais payer avec quoi” ?

Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET


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Santé

Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina

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Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?

Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.

Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.

Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.

On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.

Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.

L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.

Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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