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Ituri : La milice FPIC décrète un «cessez-le-feu», mais reste en alerte maximale de combat

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La milice dénommée “Force patriotique et intégrationiste du Congo” (FPIC) a signé, depuis le 15 avril 2022, un acte unilatéral de cessation des hostilités dont une copie a été remise officiellement ce lundi 30 mai au gouverneur militaire de l’Ituri.

La cérémonie s’est déroulée en présence des notables et autorités traditionnelles de la communauté Bira à laquelle appartiennent la majorité des combattants, ainsi que des représentants des Lendu.

«Conscients de la nécessité d’offrir une opportunité pour le développement, venons en ce jour exprimer notre engagement ferme à cesser toutes les hostilités afin de donner la chance au dialogue, gage d’une véritable paix et réconciliation » a déclaré la milice devant le comité provincial de sécurité.

Cessez-le-feu d’un côté et une alerte maximale de l’autre

Ayant annoncé la cessation des hostilités, ce groupe armé actif dans le sud du territoire d’Irumu à une quarantaine de kilomètres de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, a formulé une série des recommandations aux autorités compétentes, avant d’appeler à l’implication du chef de l’État pour la consolidation de cette volonté.

Parmi ces recommandations, l’appel à l’autre milice rivale dénommée “Zaïre” et ses alliés à « respecter le couloir humanitaire de libre circulation, notamment sur le tronçon Bunia-Komanda ».

Aux autres groupes de milices ainsi qu’aux Forces loyalistes, le FPIC exige d’éviter toute provocation, affirmant qu’elle reste en alerte maximale de combat.

« La bonne volonté de la milice FPIC n’est pas à abuser », a prévenu Kabulabo Nyamabo Jean Bernas, son porte-parole.

Et de poursuivre :

« La FPIC reste en alerte maximale de combat, en cas d’une provocation, la réponse sera immédiate ».

Au de là de ça, la FPIC demande la libération de tous les sujets Bira arrêtés à son nom ainsi que l’amnistie pour tous ses membres qui s’engagent désormais en faveur de la paix.

Le gouvernement est par ailleurs invité à entamer des discussions par rapport au cahier des charges de ce groupe armé.

Le gouverneur Luboya Nkashama qui s’est dit « flatté » par la bonne volonté de ces jeunes, les a invités au bon sens par rapport à certains contenus de leur déclaration.

« Combien de fois vous allez répondre » a-t-il lancé à cette milice qui se veut « réactive en cas d’une provocation extérieure ».

Le chef de l’exécutif provincial a, cependant, indiqué que d’autres points contenus dans ce cessez-le-feu unilatéral ainsi que dans le cahier des charges seront discutés lors de la deuxième partie du dialogue consultatif de Nairobi.

FARDC, cible principale, à la naissance

C’est depuis 2019 que la milice FPIC est née en territoire d’Irumu.

Connue au début au nom de “Chini ya Kilima” (entité où elle a vue le jour), c’est après quelques mois qu’elle avait adopté la dénomination «Force patriotique et intégrationniste du Congo ».

À la base, ces miliciens s’attaquaient principalement aux FARDC, avant d’étendre leurs cibles aux civils notamment les membres de la communauté Hema.
Des exactions ayant occasionné un déplacement massif de la population qui avait presque vidée une grande partie sud du territoire d’Irumu.

En octobre 2020, le bureau administratif du territoire d’Irumu ainsi que la résidence de l’autorité territoriale ont été saccagés par ces rebelles qui avaient également tué 8 personnes, parmi eux des policiers commis à la garde.

Jusqu’à ce jour, près de 30% de la population demeure en déplacement par crainte des représailles.

L’annonce par ces insurgés de leur volonté de mettre fin aux violences pourrait constituer un ouf de soulagement pour les habitants de la zone.

CONGOPROFOND.NET/via buniactualite.com


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Facilité de réassurance en RD Congo :  Olivier Nguessan, Directeur Régional d’Africa Re, rassure l’ARCA de l’accompagnement de son organisation

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À l’issue d’une séance de travail, ce mercredi 27 mars 2024, entre Alain Kaninda, Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), et Olivier Nguessan, Directeur Régional d’Africa Re, les deux partenaires ont apprécié la mise en place de la facilité de réassurance en RD Congo. Occasion pour Africa Re, leader de la réassurance en Afrique, installé en RD Congo depuis les premières heures de la libéralisation du secteur des assurances, de saluer la mise en place de ce mécanisme au pays.

« Nous sommes là pour féliciter le Gouvernement et l’ARCA pour ce travail qui a été fait et nous sommes là pour dire que nous allons accompagner ce processus là en contribuant de plusieurs façons en accroissant la capacité, en apportant l’assistance technique en matière de formation du secteur des assurances et de réassurance mais également dans la gestion des risques », a fait savoir Olivier Nguessan, d’entrée de jeu.

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Tout en louant l’initiative, Olivier Nguessan a expliqué qu’il est question de la rétention des primes sur le marché des assurances. ” C’est une des missions d’Africa Re. Celle de permettre l’accroissement des capacités nationales pour une meilleure rétention des primes sur le marché des assurances, et le défi et d’y apporter une expertise de qualité pour des services d’excellence”, a-t-il martelé.

Tout en affirmant vouloir apporter un soutien véritable à cette initiative, le représentant d’Africa Re a promis de travailler pour son accompagnement et son bon fonctionnement.

Cependant, indique-t-il, les questions encore irresolues trouveront résolutions au fur et à mesure de la mise en place de la facilité. ” L’ARCA étant une structure qui, en synergie avec le Gouvernement congolais, effectue un travail remarquable. Celui-ci est en effet un processus que nous envisageons d’accompagner, en apportant de la capacité, de l’assistance technique et les formations dans le secteur des assurances et de la réassurance, tout en prenant également compte de la gestion des risques”, a-t-il appuyé.

Il convient de noter que la facilité consistera de mettre en place le cadre favorable pour assainir le secteur d’activité des assurances. Il appartiendra aux acteurs de s’en servir pour améliorer les pratiques en matière d’assurance et de réassurance sachant que le cadre est bien fixé à l’avance par la loi.

Rappelons qu’en 2023, le secteur des assurances en République Démocratique du Congo a généré 319 millions de dollars, représentant une couverture de 0,44%. Cependant, l’horizon 2028 fixe un objectif ambitieux : atteindre 3% de couverture. Comparativement à la moyenne africaine de 1,5 milliard de dollars de recettes, le défi est de taille pour la RDC, qui doit surpasser son point de départ de 319 millions pour rejoindre ce sommet.

Par cette initiative audacieuse, la RDC s’engage sur la voie de la croissance économique et de la stabilité financière, défiant les paradigmes établis et ouvrant la voie à des perspectives inédites pour l’essor du secteur assurantiel dans le pays. Il faut pour la RD Congo, pour tenir son rang, un certain nombre de règles d’assurances. C’est une question de sécurité et de déploiement pour un secteur qui a un potentiel de 5 milliards de dollars.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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