Sécurité
Ituri : Des morts et des blessés dans une attaque des miliciens à Djugu, où est passé l’Accord de paix ?

Djugu, l’un des territoires les plus importants de l’Ituri, continue d’être endeuillé par des miliciens locaux qui y opèrent. 5 civils dont 3 enfants ont été tués dans deux attaques dans cette entité.
Énième forfait attribué aux éléments de la milice CODECO. Il était 19 h, heure locale, quand ces miliciens ont investi un domicile au village Mugele à Kilo État avant d’ôter la vie à deux enfants (3 et 4 ans d’après la société civile locale) et de blesser 4 autres.
« Je ne sais pas ce que le gouvernement pense de nous », regrette Jean Basiliko Toko, répondant de la société civile à Banyali Kilo.
À Wazabo, aux environs de la commune rurale de Mongbwalu, 3 autres civils ont été tués dans une même maison.
L’hypothèse d’une attaque ciblée est écartée par l’administrateur du territoire de Djugu, le commissaire supérieur Ruphin Mapela Mviniama.
« Nous appelons la société civile de Kilo et Mongbwalu à faire une correspondance au chef de l’État afin qu’on remplace immédiatement les officiers ayant déjà duré à Mongbwalu, car il est inconcevable aux miliciens d’accéder dans une commune comme telle sans inquiétude pendant que nous avons toutes les couches sécuritaires, notamment la PNC, le régiment FARDC, l’auditorat militaire aussi », plaide Bruno Akilisende, acteur politique local.
Mongbwalu, consécutivement à cette attaque, a accueilli des nouveaux déplacés fouillant la zone attaquée, indique le bourgmestre Ad Sesereki Mandro Israël.
5 personnes tuées dans une nuit, des morts de trop en Ituri où des groupes armés n’ont cessé d’affirmer, au grand jour, leur adhésion au processus de paix par la signature des accords unilatéraux de cessation des hostilités.
Abordée par nos confrères de buniaactualite.cd, l’autorité territoriale rapporte que l’attaque, celle survenue dans la nuit du vendredi au samedi 18 mai 2024, est la sixième attribuée aux miliciens de la CODECO depuis la récente signature de cessez-le-feu devant le vice-premier ministre et ministre de la défense, Jean-Pierre Bemba Gombo à Bunia.
Faut-il continuer à compter sur la bonne foi de ces miliciens dont le résultat des accords peinent à être respecté sur le terrain ? Beaucoup d’analystes se posent cette question fondamentale, qui semble malheureusement n’avoir pas une réponse directe et satisfaisante.
Vérité Johnson/CONGOPROFOND.NET
Sécurité
Nord-Kivu : Insécurité et moyens limités entravent l’exécution intégrale du budget provincial

L’insécurité persistante et l’insuffisance des ressources financières constituent des défis majeurs pour l’exécution intégrale du budget du gouvernement provincial du Nord-Kivu. Cette information a été communiquée par la porte-parole de l’exécutif provincial, Prisca Kamala, lors d’une conférence de presse tenue à Beni samedi 10 mai 2025.
Abordant la situation sécuritaire préoccupante dans la province, Prisca Kamala a assuré que les opérations militaires se poursuivent activement sur le terrain dans le but de reprendre les localités actuellement sous le contrôle de l’AFC/M23.
Ces opérations visent à rétablir la souveraineté de l’État et à sécuriser les populations affectées par le conflit.
En réponse aux critiques concernant le caractère inclusif de la nouvelle équipe gouvernementale, la porte-parole du gouverneur Evariste Somo a souligné que la priorité essentielle pour la population réside dans les résultats concrets obtenus sur le terrain.
L’administration provinciale semble ainsi vouloir axer sa communication sur les actions entreprises et leur impact direct sur la vie des citoyens. Par ailleurs, concernant les travaux de réhabilitation du pont Semuliki, un axe routier crucial reliant Beni à Kasindi, Prisca Kamala a affirmé que la circulation devrait être rétablie à la normale dans un délai de quinze jours à compter du début des travaux.
Cette réhabilitation est essentielle pour faciliter les échanges et les déplacements dans la région.
Pascal Nduyiri/CongoProfond.net