Actualité
Horreur à Bukavu: un dépôt d’ossements humains découvert au cimetière de la Ruzizi
Le conseil urbain de la ville de Bukavu vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête visant à traquer tous ceux qui sont concernés, de près ou de loin, à la spoliation du cimetière de la RUZIZI à Bukavu, dans la province du Nord-Kivu.
« Les gens qui vivent à cet endroit ne respectent plus les cadavres. Pourtant la profanation des tombes est passible d’une peine d’emprisonnement ainsi que l’exhumation des cadavres constitue une autre infraction punie par la loi pénale congolaise », a précisé le maire de Bukavu Meschack BILUBI à CONGOPROFOND.NET
Au cours d’une descente sur le terrain, le lundi 1er octobre 2018, le conseil urbain a découvert un lot important des ossements déterrés par ceux qui, à la recherche des parcelles, ont envahi les cimetière de la Ruzizi.

« Les occupants illégaux du cimetière de la RUZIZI sont les premiers présumés responsables car ils déterrent ces ossements et les stockent dans une fosse commune. Parfois, ils vont loin en brûlant ces ossements humains. Ces fosses communes ont une forme de tombe pourtant il s’agit d’un dépôt d’ossements humains », a dénoncé le patron de la ville.
Notons que ce conseil urbain de sécurité a décidé de procéder à des enquêtes minutieuses pour que les responsables de ces actes ignobles soient punis conformément à la loi. Il est constitué du maire de Bukavu, du procureur de la république du parquet près le tribunal de grande instance de Bukavu, du commandant de la Police nationale congolaise ville de Bukavu, du commandant des Forces armées et d’autres membres.
Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET
Economie
André Wameso devant les députés : « Le Franc congolais s’apprécie, il faut désormais épargner et consommer en monnaie locale »
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a éclairé ce jeudi 6 novembre 2025 les députés nationaux sur la récente appréciation du franc congolais, un phénomène qui alimente le débat économique depuis plusieurs semaines. Face à la représentation nationale, il a affirmé que « l’appréciation du franc congolais, tant souhaitée par le peuple en 2023, est aujourd’hui une réalité palpable ».
S’exprimant dans un ton pédagogique, l’ancien directeur de cabinet adjoint du chef de l’État a rappelé le cadre légal qui régit la monnaie nationale. « L’article 1er de la Constitution est sans ambiguïté : la monnaie de la République démocratique du Congo est le franc congolais. Les transactions peuvent se dénouer en devises, mais la référence demeure notre monnaie nationale », a-t-il martelé, appelant à une réhabilitation du CDF dans les échanges internes et les habitudes économiques.
Sur le plan technique, André Wameso a expliqué que cette évolution positive du franc congolais résulte de « l’actualisation du taux de change appliqué au stock de la réserve obligatoire », une mesure monétaire rigoureuse qui a permis de réduire la quantité excédentaire de monnaie en circulation, principale cause de la pression sur le marché des changes. Cette décision, a-t-il précisé, vise à « renforcer la stabilité du cadre macroéconomique et à consolider la crédibilité de la politique monétaire nationale ».
« Cela fait maintenant près de trois semaines que le taux de change se maintient autour de 2 200 à 2 300 CDF pour un dollar », a indiqué le gouverneur, se voulant rassurant. Il a en outre souligné que la BCC dispose « de tous les instruments de politique monétaire nécessaires pour intervenir efficacement en cas de déséquilibre ».
Concluant son intervention, le gouverneur de la BCC a lancé un appel à la responsabilité collective : « Notre peuple a longtemps vécu avec la dépréciation du franc. Aujourd’hui, avec cette tendance inversée, il est temps d’apprendre à épargner, à investir et à consommer en monnaie nationale », a-t-il exhorté.
Un message fort, porteur d’un changement de mentalité que la Banque centrale souhaite inscrire durablement dans le paysage économique congolais.
Exaucé Kaya
