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Guerre du M23 : Les FARDC contrôlent toujours Mushaki, dans le Masisi
Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont sorti des fortes cartouches, y compris les hélicoptères d’attaques, ce mercredi 22 février 2023 pour repousser les rebelles du M23/RDF près de Mushaki, une localité située à plus ou moins 15 kilomètres de la cité de Sake dans le territoire de Masisi en province du Nord-Kivu. Cela a été le cas après le débordement des éléments M23 sur la colline de Mushununu près de Mushaki, considéré comme la porte d’entrée à Sake, le dernier verrou avant d’atteindre Goma.
Jusque tard dans la soirée de ce mercredi, l’artillerie lourde des forces armées congolaises a poursuivi le pilonnage des positions occupées par l’ennemi aux alentours de Mushaki.
Certaines sources dans la zone révèlent que les combats se sont intensifiés cette soirée au niveau de l’antenne et d’autres collines aux alentours de Mushaki. L’ennemi qui, visiblement a l’intention de couper la route Goma-Masisi, a été stoppé et repoussé par les FARDC.
De leurs côtés, les observateurs disent penser que les rebelles du M23 tentent de forcer le passage jusqu’à occuper la mine de Rubaya, l’une des plus importantes de la RDC, d’où vient une grande partie du Coltan dont le monde a besoin.
Dans la partie Nord-Est, les combats ont été signalés ce même mercredi près de Kausa, non loin de Kilolirwe sur la route Sake-Kitshanga ainsi qu’à Rugeyo, à une dizaine de kilomètres de Sake, dans le village de Murambi en Groupement Kamuronza.
Notons que pour l’instant certaines sources dans la région affirment que les rebelles occupent toutes les collines qui surplombent Mushaki, une cité qui jusqu’à preuve du contraire reste entre les mains des FARDC. “Les FARDC occupent et contrôlent Mushaki, sans oublier toute la route principale qui mène vers Rubaya et Goma”, indique un notable local.
Franck Kaky/CONGOPROFOND.NET
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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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