Société
Grève de chauffeurs à Kasumbalesa : le Gouverneur Jacques Kiabula sur la table de négociation avec l’ ARTDC, ACCTD, ACCAD, les camionneurs et la Fec

Un mouvement non habituel des camionneurs, a été observé à Kasumbalesa dans le haut Katanga, ce lundi 16 décembre 2024. Ce mouvement est une conséquence de la grève des chauffeurs de la SADC.
Cette absence remanequée des véhicules est dûe à la tracasserie routière dont sont victimes les conducteurs de la SADC dans la province du Haut Katanga.
Les grévistes dénoncent l’instauration d’un parking forcé par la mairie de Likasi, la création d’un péage sur la route de contournement de Lubumbashi qui entre en vigueur en janvier 2025.
Pour résoudre cette crise sociale, le gouverneur de province du Haut Katanga, a réuni autour de lui, ce lundi 16 décembre 2024 à Lubumbashi les structures intervenant dans le secteur de transport notamment la dgda et le maire de Likasi.
Dans un communiqué publié après la rencontre de tous les espoirs, les transporteurs acceptent de lever provisoire de la grève et se réservent le droit de revaluer la situation sur les engagements pris par les autorité et leur stricte observance les services d’assiettes.
Parmi les solutions envisagées, l’autorité a fourni des éclaircissements sur la route de contournement de Lubumbashi et l’importance du péage qui entrera en vigueur en janvier 2025.Une Commission sera mise en place pour apporter plus de détails en prenant en considération les préoccupations des transporteurs.
Pour le Maire de la ville de Likasi, l’accès au parking de Likasi n’est pas obligatoire. Mais que tout abus enregistré soit dénoncé auprès du Gouverneur de province.
Au-delà de ces solutions, la DGDA s’est engagée à poursuivre les efforts pour mettre à la disposition des chauffeurs les scellés électroniques.
Joseph Malaba/Congoprofond.Net
Actualité
Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net