Société
Goma : OLPA inquiet après une tentative d’interpellation du journaliste Pacifique Mahamba

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime ses vives inquiétudes après une tentative d’interpellation de Pacifique Mahamba, journaliste à
Blessing FM, station privée émettant à Goma, chef-lieu de la province
du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Pacifique Mahamba a échappé belle à une interpellation par plusieurs
éléments de police, le 29 juillet 2022. Ces policiers ont fait irruption dans les installations de Blessing FM à la recherche du journaliste.
Ils ont déclaré qu’ils recherchaient activement le journaliste qu’ils
accusaient d’avoir diffusé, le 28 juillet 2022 sur les antennes de
Blessing FM, une interview de M. Jules Ngeleza, président du Conseil
provincial de la jeunesse de Goma, dénonçant l’acte de viol sur une
fille mineure âgée de 15 ans perpétré par un policier commis à la sécurité de la concession de M. Joseph Kabila, sénateur à vie, au quartier Lac vert de Goma.
La descente punitive aux installations de Blessing FM, sans aucun mandat, avait pour seul but d’arrêter le
journaliste et de l’amener à une destination inconnue.
Au regard de ce qui précède, OLPA condamne fermement ces actes
d’intimidations à l’endroit d’un professionnel des médias. Il s’agit
manifestement d’une atteinte grave au droit d’informer et d’être informé garanti par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Par conséquent, OLPA appelle les autorités provinciales à mettre fin à
ces actes et de garantir la sécurité du journaliste Pacifique Mahamba.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Grèves à répétition des chauffeurs : La recette « Me Luboya Mwanza » pour endiguer le fléau à Kinshasa

Les chauffeurs des taxi et taxi-bus de la ville province de Kinshasa ont observé un mouvement de grève la journée du lundi 5 juin 2023 en dépit du moratoire de 10 jours sans contrôle leur accordés par l’autorité provinciale des transports.
Préoccupé au plus haut point par cette situation récurrente qui fait souffrir les paisibles citoyens parmi lesquels les futurs potentiels électeurs du Chef de l’État aux joutes électorales prochaines, l’avocat Placide Luboya Mwanza en appelle à la prise de conscience de tous certes, mais surtout de l’Etat qui doit, au-delà de l’ordre qu’il doit imposer dans le chef des différents services intervenant dans ce secteur, s’acheter plus de bus, voire renouer avec le transport ferroviaire pour venir à bout de cette calamité quasi pérenne.
« Nous estimons que l’Etat qui est le principal régulateur de la vie sociétale doit assainir drastiquement ce secteur dans une approche globale et globalisante. C’est-à-dire, voir dans les différents services cités comme responsables des tracasseries policières et administratives caractérisées par deux principaux phénomènes que sont les ripoux et des éléments non-apparents s’identifiant comme agents de renseignements (dits bureaux 2) et agents de transport. Le Premier Ministre SAMA LUKONDE doit instamment instruire le VPM de l’Intérieur et le ministre des Transports à unir leurs intelligences stratégiques et opérationnelles avec tous les services de sécurité (PNC et l’ANR) pour mettre hors d’état de nuire, tous les éléments de la police, de renseignements et de transports opérant sans ordre de mission valable. Sur ces entrefaites, ces deux membres du gouvernement, accompagnés du patron de la police ville de Kinshasa et de l’ANR, devront se réunir avec l’Association des Chauffeurs du Congo, ACCO (en mettant de côté l’ACHACO accusée d’être un trouble fait depuis sa création), pour parler de deux phénomènes décriés par les passagers kinois : phénomène abonné et phénomène demi-terrain »; confie-t-il à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.
Et d’ajouter : » Quoi qu’il en soit, quoi que fasse l’Etat, ce mal profond ne sera grandement résolu que lorsque lui-même va se procurer suffisamment d’engins roulant pouvant couvrir le besoin en transport de la population non seulement kinoise, mais congolaise dans son ensemble ».
Signalons que plusieurs fois, les chauffeurs kinois, en particulier, se sont faits prendre par des éléments non-apparents ou de la police en raison de la hausse de prix et de demi-terrain qui sont répréhensibles par la loi.
Et du côté éléments de la police et d’autres, serait à la base des tracasseries, le phénomène « versement »; c’est-à-dire, les policiers et d’autres agents déployés dans les grandes artères sont astreints d’atteindre un certain montant à verser ou à envoyer au commandant de la zone, de l’antenne ou au responsable de la mission à la fin de chaque journée. C’est particulièrement le cas des véhicules de la police à bord desquels vous trouverez des dizaines des policiers ou encore des véhicules banalisés (ketch et transit) réquisitionnés afin d’opérer au vu et au su de tout le monde sans que personne ne lève son petit doigt. Pire, même les élus de Kinshasa, pourtant bien informés de la situation, n’interpellent jamais le ministre provincial ou central des Transports, voire le patron de la police ville de Kinshasa, pour être éclairés sur cette situation et éventuellement tout faire pour l’endiguer.
La démission est totale et notoire. « L’Etat ne peut être un parent pauvre », dit-on.
Molende MUTEBA/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some