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Funérailles E.Tshisekedi: l’église catholique encourage ses fidèles à se rendre au stade des Martyrs

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L’archidiocèse de Kinshasa, par le biais du secrétaire chancelier, demande aux abbés et révérends pères curés d’encourager les fidèles disponibles à prendre part à la messe d’enterrement de feu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, Premier ministre honoraire, au stade des Martyrs de la pentecôte à 10 heures ce samedi 01 juin 2019.

À en croire le secrétaire chancelier, cette messe sera présidée par l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besungu.

Passé de vie à trépas depuis le 1er février 2017, l’ancien Premier ministre Congolais, l’un des fondateurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et icône nationale pour sa lutte non- violente et l’instauration d’un Etat de droit, sera décoré et élevé au statut de ‘’Héros national’’, au terme de ses obsèques qui vont être organisées du vendredi 31 mai au samedi 1er juin à Kinshasa.

Ainsi, le père du cinquième président de la République de l’histoire de la RDC va rejoindre Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent-Désiré Kabila, dans le cercle fermé des ‘’Héros nationaux’’ ayant marqué l’histoire de la République Démocratique du Congo.

« Les obsèques du Docteur Etienne Tshisekedi wa Mulumba sont fixées au 1er Juin 2019. C’est en cette date là que celui que certaines langues considèrent comme le père de la démocratie congolaise, sera conduit vers sa dernière demeure. Défenseur de l’Etat de droit, grand patriote et apôtre de la non-violence, cette icône est demeurée jusqu’à la fin de sa vie un farouche opposant de toute dérive dictatoriale » avait laissé entendre le coordonnateur général du comité organisateur des obsèques, Lucien Lundula Lolatui.

Notons qu’à l’occasion du départ, à Kinshasa (RD Congo), de la dépouille mortelle du feu ETIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA, ancien Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), une messe a été dite le dimanche 26 mai 2019 en l’Eglise St Charles Borromée située sur l’avenue Karreveld 13-15, à 1080 Molenbeek-Saint- Jean, afin de lui rendre un dernier hommage.

Il sied de noter que le rapatriement de la dépouille mortelle du sphinx de Limete avait été renvoyé à des dates ultérieures à plusieurs reprises, suite aux divergences entre sa famille politique, biologique et les autorités du pays de l’époque. L’UDPS avait décidé de l’inhumer au siège du parti. Les autorités congolaises avaient rejeté cette option, qualifiant la décision de non-conforme à la loi sur la sépulture en RDC.

Ce rapatriement devient effectif grâce au fils biologique d’Étienne Tshisekedi qui est devenu président de la République. *Déjà sur les grandes artères de la capitale de la RDC, on aperçoit des panneaux à l’honneur du « Sphinx de Limete », Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, avec un message « Merci Ya Tshitshi »*

Clément Muamba Mulembue/CONGOPROFOND.NET

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Corridor de Lobito, PGII, AGOA : à Luanda, Kinshasa veut sortir de l’ombre

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La participation du président congolais Félix Tshisekedi au 17ᵉ Sommet des affaires États-Unis-Afrique, qui s’est ouvert ce 23 juin à Luanda, dépasse la simple logique de présence protocolaire. Elle marque une inflexion stratégique dans la diplomatie économique de la République démocratique du Congo (RDC), qui cherche à redéfinir sa place dans la nouvelle cartographie industrielle du continent.

Ce sommet, organisé par le Corporate Council on Africa, réunit plus de 1 500 décideurs publics et privés. Il s’inscrit dans un contexte où les rapports entre puissances et pays africains connaissent une redéfinition accélérée, sous l’effet conjugué des rivalités sino-américaines, des pressions climatiques et de la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales.

Changement de posture : la RDC ne veut plus subir la mondialisation, elle veut la façonner

La prise de parole attendue de Félix Tshisekedi sur le projet du Corridor de Lobito révèle une ambition politique claire : transformer les infrastructures régionales en leviers d’influence géoéconomique. Ce corridor ferroviaire, qui vise à relier les provinces minières de la RDC et de la Zambie aux ports angolais, incarne bien plus qu’un chantier logistique. Il symbolise une volonté de rupture avec un modèle extractif qui a longtemps cantonné le pays à un rôle périphérique.

À travers ce projet, soutenu par le Partnership for Global Infrastructure and Investment (PGII) — la réponse américaine à l’initiative chinoise Belt and Road — Kinshasa tente de s’imposer comme un point nodal dans la stratégie d’approvisionnement occidental en minerais critiques, tout en défendant une industrialisation localisée.

Cette démarche s’inscrit dans une double logique : sécuriser les débouchés tout en renforçant la capacité du pays à générer de la valeur ajoutée sur place. En d’autres termes, la RDC aspire à passer du statut de fournisseur de matières premières à celui de co-producteur dans les chaînes globales.

Une fenêtre diplomatique à exploiter avec précaution

Les discussions bilatérales de Tshisekedi, notamment avec l’entourage du président américain Donald Trump, interviennent dans un climat d’incertitude commerciale. L’accord AGOA (African Growth and Opportunity Act), instrument central des relations économiques USA-Afrique depuis plus de deux décennies, arrive à expiration en septembre 2025. Son avenir reste flou, et les signaux politiques en provenance de Washington oscillent entre maintien sélectif et refonte structurelle.

Dans ce contexte, la RDC tente de capitaliser sur une présence active et ciblée : elle se positionne comme un interlocuteur stable, doté d’un agenda industriel affirmé, dans un environnement régional encore marqué par des instabilités récurrentes. Ce positionnement est d’autant plus stratégique que les États-Unis cherchent à rééquilibrer leur influence face à la Chine, qui vient d’annoncer une quasi-suppression des droits de douane pour plusieurs produits africains.

Un test grandeur nature pour la crédibilité de Kinshasa

Mais cette ambition ne peut se contenter d’annonces. Elle appelle des résultats tangibles, à commencer par la capacité du gouvernement congolais à structurer ses filières industrielles, sécuriser ses réformes foncières et fiscales, et garantir un cadre juridique attractif pour les investisseurs.

Le sommet de Luanda sert donc de test : il ne s’agit plus simplement d’attirer l’attention, mais de démontrer la solidité d’un projet économique cohérent. La RDC devra prouver qu’elle peut sortir du cycle bien connu « ressources-extraction-exportation » pour entrer dans un schéma « ressources-transformation-partage de valeur ».

Vers un repositionnement structurel ou simple opération de communication ?

L’activisme économique de la RDC, visible à Luanda, traduit une prise de conscience : celle que l’avenir du pays ne réside pas dans le volume de ses exportations brutes, mais dans sa capacité à intégrer les standards et les exigences des chaînes de production mondiales.

Il reste à savoir si cette dynamique s’inscrira dans la durée ou si elle demeurera circonstancielle, dictée par le calendrier électoral américain, la volatilité des cours des métaux, ou les aléas internes congolais. Ce qui est certain, en revanche, c’est que la RDC s’est engagée dans une reconfiguration stratégique qui ne laisse plus de place à la passivité. Elle veut compter. Il lui faudra maintenant convaincre.

Franck Tatu

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