Technology
Forum sur l’investissement dans les TIC : Jean-Luc MUGOGWA, Coordonnateur Adjoint de l’Agence de Développement du Numérique (ADN), a présenté les domaines dans lesquels la RDC offre des opportunités d’affaires aux investisseurs extérieurs
Au deuxième et dernier jour du forum sur l’investissement dans les technologies de l’information et de la communication coorganisé par la République Démocratique du Congo et la République Unie de Tanzanie, plusieurs panels ont été organisés afin que les deux pays présentent les réalisations, les innovations et les opportunités d’affaires dans le secteur du numérique.
Du côté de la RDC, Monsieur Jean-Luc MUGOGWA de l’ADN, service spécialisé de la Présidence, a présenté différentes opportunités d’affaires dans le secteur du numérique aux investisseurs extérieurs.
“Par exemple, nous avons l’e-Gouv qui doit fournir des services numériques aux populations afin de leur permettre à partir de chez eux ou à distance, de bénéficier de l’assistance et des services de l’État,” explique-t-il.
En ce qui concerne l’éducation, poursuit-il, “si on est à mesure de créer une masse critique de ressources humaines spécialisées sur l’informatique, elle permettra d’accompagner ce secteur dans le développement et faire de la RDC, un hub technologique.”
Monsieur Mugogwa renseigne que nous avons aussi le domaine de l’agriculture technologique, qui représente une formidable opportunité d’affaires, dans laquelle des investisseurs extérieurs peuvent participer. En effet l’agriculture technologique précise-t-il, “permettra à tous nos agriculteurs, d’avoir des données en temps réel sur la manière de planter, le moment de récolter et ainsi augmenter leur productivité, et améliorer le quotidien de tous les congolais.”
Répondant aux questions de la presse locale sur l’importance de sa participation au forum, et les principaux objectifs de l’Agence de Développement du Numérique dont il est le Coordonnateur Adjoint, monsieur Mugogwa a expliqué qu’il était important pour l’agence de prendre part au forum afin de donner des grandes pistes aux investisseurs extérieurs.
“Il faut comprendre que le numérique est un sujet qui a plusieurs aspects notamment les infrastructures. L’agence de développement numérique a été créée par Son Excellence le chef de l’État afin de piloter la stratégie de développement du numérique de la RDC, répondre et supporter toutes les initiatives qui tendent à lutter contre la fracture numérique au sein de la RDC, et prévoir les besoins futurs du pays en termes de digital. Ce forum auquel nous avons été invités par le ministère des PTNTIC, est crucial pour le domaine du numérique car sans les infrastructures pour pouvoir relayer l’information au niveau de toute la population, le numérique ne peut pas prendre. “A-t-il expliqué.
À lui de renchérir “c’est dans ce contexte que dans le cadre du support que nous apportons à toutes les initiatives, et toutes les structures visant à développer ce domaine au niveau du pays que nous avons participé au forum afin d’orienter les investisseurs. C’est-à-dire, leur présenter les domaines dans lesquels la RDC ouvrant les bras aux investisseurs est prête à les accueillir.” S’est-il exprimé.
Le coordonnateur adjoint de l’ADN a au cours de l’interview accordée à la presse locale, fait savoir que Son Excellence le chef de l’État avait validé le plan national du numérique (PNN) pour le développement du numérique en RDC.
Il explique que dans le cadre de ce programme PNN Horizon 2025, certaines pistes prioritaires avaient été mises en exergue pour le développement du numérique, et le développement des infrastructures du numérique en RDC.
“C’est pour cette raison que nous sommes ici afin de présenter cette vision aux investisseurs extérieurs. C’est-à-dire, les secteurs importants dans lesquels nous sommes ouverts à leur participation. La vision du chef de l’État est d’utiliser le numérique comme levier pour le développement socio-économique des Congolais.” Dit-il.
Notons que l’ADN est un service spécialisé, créé par la volonté de Son Excellence le Chef de l’État afin de fournir un support transversal aux différents services qui œuvrent dans le numérique.
Son objectif final est de fournir aux congolais des services numériques à moindres coûts qui facilitent leur quotidien et qui leur permettent d’augmenter leur niveau de vie.
De plus, il sied de rappeler que pour cette première édition du forum sur l’investissement dans les TIC, les autorités et les participants se sont engagés indéfectiblement à faire du numérique, un des droits fondamentaux et droits humains pour les deux nations.
Gédéon ELONGA Béni/CONGOPROFOND.NET
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La rencontre de l’intelligence artificielle et du monde physique : Une révolution silencieuse en cours
À l’aube du XXIe siècle, l’intelligence artificielle ne se limite plus à des algorithmes abstraits ou à des assistants virtuels. Elle pénètre le monde physique, transformant radicalement notre façon d’interagir avec notre environnement. Cette rencontre entre l’IA et le monde tangible soulève des questions fondamentales sur notre avenir, notre éthique et même notre humanité.
Comment cette convergence redéfinit notre réalité tout en posant un défi à notre compréhension de ce qui est « naturel ». L’intégration de l’intelligence artificielle dans des systèmes physiques prend de nombreuses formes : robots autonomes, véhicules sans conducteur, drones de livraison, et même des dispositifs portables intelligents.
Ces technologies sont conçues pour agir de manière autonome, prenant des décisions basées sur des données en temps réel. Par exemple, les systèmes de conduite autonome utilisent des algorithmes de l’intelligence artificielle pour naviguer dans des environnements complexes, évaluer des situations et réagir à des événements imprévus.
Cette capacité à interagir avec le monde physique représente un tournant dans notre rapport à la technologie. Dans le secteur industriel, l’intelligence artificielle transforme les chaînes de production. Des robots intelligents effectuent des tâches répétitives avec une précision inégalée, augmentant l’efficacité tout en réduisant les erreurs.
Dans la logistique, l’IA optimise les itinéraires de livraison, prédit les demandes de produits et gère les stocks de manière proactive. Cette intégration permet non seulement d’augmenter la productivité, mais aussi de repenser des modèles économiques entiers. Cependant, cela soulève des préoccupations quant à l’avenir de l’emploi, à la nécessité de requalifications massives et à une possible dépendance excessive à la technologie.
La rencontre entre l’IA et le monde physique ne se limite pas aux avantages économiques. Elle soulève d’importantes questions éthiques. Que se passe-t-il si un robot autonome cause un accident ? Qui est responsable ? Les questions de responsabilité légale et morale deviennent de plus en plus complexes à mesure que ces technologies se généraliseront.
De plus, l’utilisation de l’IA dans des domaines sensibles, comme la surveillance ou le maintien de l’ordre, pose des défis en matière de droits de l’homme et de vie privée. La transparence des algorithmes et la nécessité d’un cadre éthique solide sont plus cruciales que jamais. L’IA dans le monde physique change également notre façon d’interagir avec notre environnement et avec les autres.
Les maisons intelligentes, par exemple, adaptent leur fonctionnement en fonction des préférences des occupants, rendant la vie quotidienne plus confortable mais aussi plus dépendante de la technologie. Les dispositifs portables, intégrant l’intelligence artificielle, surveillent notre santé et nos habitudes, mais cette collecte de données pose des questions sur notre vie privée et sur qui détient ces informations.
À travers ces interactions, nous devons repenser notre rapport à la technologie et ce qu’elle signifie pour notre identité humaine. La rencontre entre l’IA et le monde physique ouvre un champ de possibilités qui pourrait soit enrichir notre existence, soit engendrer des conflits.
Dans un scénario positif, nous pourrions voir émerger des systèmes symbiotiques où les humains et l’IA collaborent pour résoudre des problèmes complexes, comme le changement climatique ou les crises sanitaires. Cependant, si cette coévolution n’est pas soigneusement gérée, elle pourrait mener à une confrontation, où l’IA, mal régulée, pourrait supplanter les décisions humaines ou exacerber des inégalités existantes.
La rencontre entre l’intelligence artificielle et le monde physique est déjà en cours et promet de redéfinir notre réalité dans les décennies à venir. En tant que société, nous devons nous engager dans une réflexion profonde sur les implications de cette évolution. Comment garantir que cette technologie serve des objectifs humains et éthiques ? Comment équilibrer innovation et responsabilité ?
L’avenir de notre humanité dépendra de notre capacité à naviguer dans cette nouvelle ère, où l’IA ne sera pas seulement un outil, mais un partenaire dans notre quête d’un monde meilleur. Nous sommes à un carrefour, et les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront non seulement notre avenir, mais aussi la nature même de notre existence.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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