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Formation de la PNC à Tshikapa : 6 femmes sortent du lot
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et ses partenaires de mise en œuvre, à savoir le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), ont clôturé ce 31 août 2022, à Pullman hôtel, la troisième réunion du comité de pilotage du projet « Renforcer la cohésion sociale et la confiance entre la population et les autorités à travers la police de proximité, le dialogue et la revitalisation socio-économique ».
Sur les 200 agents de la PNC formés sur la police de proximité, les droits humains, et sur les violences basées sur le genre (VBG), pendant 6 mois à Tshikapa, chef lieu de la province du Kasaï, on a noté la présence de 6 Femmes.
« L’appel de la formation a été lancé sur base de volontariat. On a laissé les femmes s’exprimer, six seulement ont été formées avec une grande satisfaction. Elles ont été plus performantes que les hommes. Parmi elles, il y avait des sous-officiers », a dit Dieudonné Pieme, gouverneur de la Province du Kasaï tout en promettant de faire un plaidoyer en faveur des femmes policières pour qu’elles occupent les postes de responsabilité conformément à l’article 14 de la constitution et la résolution 1325.
Pour Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint de la MONUSCO, Coordinateur résident et Coordinateur humanitaire, la présente rencontre a pour objectif d’évaluer les résultats obtenus depuis le début du projet tout en abordant les défis et les leçons apprises avant de formuler des recommandations pour la pérennisation des acquis.
« L’introduction de la police de proximité dans la province du Kasaï a permis de rapprocher la police et la population à travers la restauration d’un climat de confiance et d’une collaboration étroite pour apporter des réponses aux problématiques sécuritaires dans la ville de Tshikapa », a déclaré Bruno Lemarquis.
Par ailleurs, ce projet a permis de mobiliser les jeunes, filles et garçons autour d’une dynamique visant à renforcer la cohésion sociale à travers des activités communautaires telles que des échanges culturels et sportives, des opérations de lutte contre l’insalubrité et l’érosion.
Le représentant de la MONUSCO a invité le Gouverneur de la province du Kasaï, à poursuivre les efforts d’appui aux comités locaux de sécurité de proximité et à la PNC pour une meilleure pérennisation des acquis du projet.
Selon Amadou Bello, chargé de projet, « le bilan de ce projet qui a durée 24 mois est positif car 200 policiers ont été formé pendant cinq mois et un mois de stage, un commissariat de référence et 4 sous- commissariats ont été construits, équipés et dotés de 44 motos pour leurs opérations de patrouille. Les 200 agents sont en train d’être déployés dans ces commissariats et le climat de confiance entre la population et la police a été rétablie », a-t-il fait savoir.
À l’issue de cette dernière réunion du comité de pilotage, quelques recommandations formulées, entre autres : Rédiger une note de plaidoyer au Gouvernement national en vu d’installer les inspecteurs de la IGPNC /Kasaï ; Identifier de nouveau un site où sera délocalisé le marché pirate du rond point six heures ; Plaider pour la mise en place d’un mécanisme de stabilisation des institutions au niveau provincial afin de permettre le déroulement harmonieux des projets dans la province etc.
Pour rappel, ce projet est mis en œuvre au Kasaï par OIM, le PNUD et l’ONU Femme avec l’appui du Fonds de Consolidation de la paix (PBF), notamment pour renforcer la sécurité des populations à travers l’expérimentation de la doctrine de police e proximité. Au Total 200 agents de la police ont été formés durant la mise en œuvre de ce projet.
Elda Along/CONGOPROFOND.NET
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Marche pacifique des magistrats sans affectation (M24) dispersée par la police à Kinshasa
Une marche des magistrats recrutés à l’occasion du concours de 2022 a été dispersée par la police le lundi 16 septembre. En effet, les organisateurs de la manifestation avaient préalablement informé les autorités de la ville, d’après un document parvenu à notre rédaction.
Soulignons que ces collectifs de magistrats ont été brutalement dispersés par la police et que d’autres ont été conduits au camp Lufungula par arrestation arbitraire.
Il convient également de noter que M. Corneil, l’un des candidats magistrats, a été tabassé à l’agonie et conduit à l’hôpital général de Kinshasa pour avoir revendiqué son droit le plus légitime.
Pour rappel, ayant satisfait à un concours organisé en 2022, ces magistrats devraient être nommés par ordonnance présidentielle en avril 2024.
Ces futurs magistrats, appelés aussi M24, évoquent la notion de deux poids, deux mesures, car leurs anciens collègues, devenus aujourd’hui magistrats, n’ont rien fait de spécial pour arriver là où ils sont aujourd’hui. Pourtant, ils ont tous passé le même concours et réussi ensemble.
Ainsi, ces magistrats M24 demandent au président de la République, en sa qualité de magistrat suprême du pays, et au Conseil supérieur de la magistrature, de prendre leur dossier en main afin d’accélérer le processus de nomination.
Elyane Mukuna/Congoprofond.net
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