À la Une
FEBACO: le SG Okito ordonne la réorganisation des élections
Le secrétaire général aux Sports, Barthélémy Okito, est monté au créneau, ce lundi 5 novembre 2018, pour mettre fin au quiproquo qui règne au sein de la Fédération de basketball du Congo (FEBACO) depuis les dernières élections à la tête de cette structure.
« La Direction des Activités Physiques et Sportives considère que cette assemblée était pleine d’irrégularités et doit être réorganisée surtout que le poste du president est vacant, puisque le président sortant a obtenu 20 voix au lieu de 22 », a déclaré le SG Okito.
Et de rencherir : « la Febaco doit convoquer dans le délai réglementaire une autre assemblée générale extraordinaire élective où tout doit se faire dans la transparence et dont les électeurs seront contrôlés et connus, le mode de vote édicté et à défaut de le faire, l’État va retirer sa delegation de pouvoir », a-t-il menacé.
Le secrétaire général aux Sports a encore précisé : « généralement dans les différents statuts des ASBL, on fixe entre 45 jours à 60 jours ou même 90 jours pour reprendre une assemblée élective, mais entretemps le comité sortant expédie les affaires courantes et est astreint de prendre des décisions importantes ».
Barthélémy Okito a aussi rappelé que ce comité sortant avait transmis un PV au manuscrit, rejeté par la direction des activités physiques et sportives.
Rappelons que la Fédération de basketball du Congo (FEBACO) a tenu, le 26 octobre dernier, son assemblée générale extraordinaire et élective au cours de laquelle la direction des activités physiques et sportives a constaté plusieurs irrégularités.
Boniface Mwawatadi, a été réélu président avec 20 voix sur 42 votants, alors que son challenger direct Fofo Konzi avait obentu 19 voix.
Selon les observateurs ces élections ont été émaillées de beaucoup d’ irrégularités, entre autres, la liste des électeurs qui devrait être publiée 48 heures avant le scrutin, mais ce n’était pas le cas. Les candidats ont vu la liste des électeurs le même jour des élections et quelques électeurs ajoutés par la main le jour du scrutin. En plus
ces élections n’étaient pas arrivées à son termes.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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