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F. Tshisekedi : « Je n’accepterai sous aucun prétexte des réformes judiciaires qui mettraient en mal les principes fondamentaux de notre constitution »

En marge de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, Chef de l’État, s’est adressé à la nation dans un message diffusé sur la chaîne nationale congolaise.
À cette occasion, le cinquième président de l’histoire de la RDC a rappelé que l’établissement d’un Etat de droit est en marche dans notre pays. Le citoyen congolais a retrouvé la pleine jouissance de ses libertés fondamentales : de manifester, de résider dans son pays, de ne pas être arrêté pour des raisons politiques.
« La Justice recouvre peu à peu son indépendance. Les avancées enregistrées l’ont été au prix de sacrifices extrêmes. Elles ne peuvent être annihilées par des manœuvres d’arrière-garde qui s’observent chez certains de vouloir légiférer pour déposséder le Conseil Supérieur de la Magistrature du pouvoir judiciaire qu’il détient pourtant par la Constitution », a-t-il déclaré dans son adresse à la nation.
Point n’est besoin de vous rappeler que la justice élève une nation, a-t-il dit.
À en croire Félix Antoine Tshisekedi, la justice est pour un Etat de droit ce que le sang est pour le corps humain. » Voilà pourquoi j’estime que les réformes dans ce secteur doivent être dictées, non pas par le souci de s’assurer une protection d’une personne ou d’un groupe de personnes, mais plutôt par le souci d’apporter plus d’efficacité et d’efficience au fonctionnement de la justice », a martelé le Chef de l’Etat.
En considération de ces éléments, « je n’accepterai sous aucun prétexte des réformes dans ce secteur qui, par leur nature et contenu, viendraient porter atteinte à des principes fondamentaux régissant la justice tels que prévus dans notre Constitution, notamment l’indépendance du pouvoir judiciaire du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, le pouvoir régalien de nomination des magistrats, la gestion du pouvoir judiciaire confiée au Conseil supérieur de la Magistrature et bien d’autres », a averti le Président de la République.
A ce jour, a-t-il rappelé, fréquenter l’école est devenu une réalité pour nos enfants, quelle que soit leur condition sociale.
En effet, jusqu’à la rentrée scolaire de 2019, notre pays était l’un des derniers au monde où l’école primaire était encore payante. Les parents finançaient les 2/3 des coûts de scolarité et 4 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés en 2018, parce que les parents devaient choisir entre les nourrir ou les faire étudier.
Depuis que nous avons lancé cette grande réforme pour la gratuité, « 2,5 millions d’enfants supplémentaires ont pu retrouver le chemin de l’école. Cependant, cet engouement salutaire met en exergue deux autres défis importants que nous devons relever ; celui des infrastructures d’accueil et celui de la qualité de l’enseignement. Quelles qu’en soient les difficultés, nous sommes sur la bonne voie et nous restons déterminés. Nous pouvons nous réjouir de bénéficier du concours sans précédent de la solidarité internationale pour la prise en charge de cette réforme dont le coût est supérieur à 1 milliard de dollars par an », s’est réjoui Félix Antoine Tshisekedi.
À lui d’ajouter : « il nous faudra davantage mobiliser nos ressources internes à travers l’impôt, pour soutenir à long terme l’éducation de nos enfants. Il s’agit d’une responsabilité collective et prioritaire, qui doit interpeller chaque citoyen.
Dans le même registre, il a rappelé son engagement de mettre un terme à l’impunité, pour donner un sens à la lutte contre la corruption et les antivaleurs, car celles- ci sont à la base de presque tous les maux dans les différents secteurs de la vie nationale.
« Quelques mois après mon avènement, des Ministres centraux et provinciaux ont été suspendus de leur fonction, déférés devant la justice et condamnés pour des faits de corruption et d’abus d’autorité », a-t-il rappelé une fois de plus.
Mais aussi la création par ordonnance datée du 28 mars dernier une Agence de prévention et de lutte contre la corruption (en abrégée APLC), qui a pour mission de prévenir et de lutter contre la corruption qui gangrène le pays, en amont de l’action des institutions judiciaires.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Insécurité à Goma : Masisi perd son notable Munyamariba assassiné par des bandits armés

Triste est la nouvelle. Le territoire de Masisi a perdu l’un de ses fils. Il s’agit du notable de la communauté Hutu, Emmanuel Munyamariba, tué par balles dans la soirée du samedi 25 mars 2023, à son domicile situé au quartier Kyeshero sur avenue Bobila-Dawa en ville de Goma au Nord-Kivu.
Cette information est livrée par des proches du défunt ainsi que la communauté Hutu tirant ses origines dans le territoire de Masisi.
D’après les premières nouvelles recoupées, ce notable et candidat député national malheureux aux élections législatives de 2017-18 a été assassiné par des bandits armés. Après avoir commis leur forfait, ces criminels qui opéraient à moto se sont volatilisés dans la nature, apprend-on.
Pour l’instant, le corps du défunt est à la morgue de l’hôpital CBCA/Ndosho.
Très connu par les Masisois, le notable Emmanuel Munyamariba de son vivant était un pacificateur au sein de sa communauté Hutu. Il a également su réunir la jeunesse du territoire de Masisi à travers diverses activités sportives pour une meilleure cohabitation pacifique.
Rappelons-le, en l’espace de 24h, Emmanuel Munyamariba est la 6e personne tuée par des hommes armés dans la ville de Goma où la situation sécuritaire se dégrade du jour au lendemain en cette période où l’Est du pays fait face à l’agression Rwandaise caractérisée par la renaissance du M23 depuis près d’un an dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Cedrick Sadiki Mbala
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