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EPST/Mécanisation des enseignants N.U : la paie complémentaire commence enfin à Kinshasa !
La paie paie complémentaire prévue en avril 2022, pour résoudre la situation des enseignants nouvellement budgétisés, vient de commencer pour la ville de Kinshasa.
Cette information vient d’être confirmée à notre rédaction par un enseignant de la commune de N’Djili, qui témoigne avoir touché son salaire cette semaine.
Ayant requis l’anonymat, il nous a déclaré ce qui suit : » Je suis enseignant travaillant dans une école dans la commune de N’Djili et j’ai été mécanisé au mois d’avril dernier. Depuis lors, l’Etat ne nous avait pas encore servis « .
Néanmoins, a-t-il ajouté : » Contrairement à ce que les autorités ont annoncé, je n’ai touché qu’un mois au lieu de deux « .
Pourquoi alors un mois, au lieu de deux comme annoncé ?
Il est présentement difficile pour répondre à cette question d’autant plus que certains éléments nous échappent encore.
Qu’à cela ne tienne, CONGOPROFOND.NET se mobilise pour vous apporter des éclairages, à ce sujet, dans les heures qui suivent, car les autorités déclarent avoir liquidé la paie de deux mois. Il pourrait donc s’agir d’une manoeuvre dilatoire de la banque.
Disons aussi, à propos de cette paie complémentaire, que plusieurs annonces avaient été faites par les autorités, confirmant son démarrage.
C’est le cas du cabinet du Ministre des Finances et du Directeur national du SECOPE qui se sont exprimés pour annoncer le début de l’opération, malheureusement rien de concret n’était remarqué, jusque-là.
Rappelons qu’en application de l’accord que le Gouvernement a conclu avec le banc syndical des enseignants à Mbuela Lodge à Kisantu, début novembre 2022, 70.053 enseignants N.U viennent d’être pris en charge par le trésor public, selon les informations données par le Ministère de l’EPST.
Par contre, le mécontentement persiste au sein de beaucoup d’écoles publiques, notamment secondaires, n’ayant pas trouvé leur compte dans cette régularisation, surtout que, estiment-elles, le nombre avancé ne reflète pas la réalité.
La grande majorité d’enseignants des écoles secondaires, mécanisés en janvier 2022 par le SECOPE, n’ont pas été pris en charge en avril dernier comme annoncé par le ministre à travers les médias.
Somme toute, la situation des enseignants N.U, en République Démocratique du Congo, devient un feuilleton sans fin.
Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
