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EPST/Crise à l’intersyndicale : Le SYECO, le SYNECAT et le SYNEP prêts à quitter le navire !

La secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), Cécile Tshiyombo, réagissant à notre rédaction sur notre article portant sur la cacophonie au sein de l’intersyndicale des Syndicats, dont est membre le SYECO, se déclare disposer du pouvoir de la force et être prêts à quitter cette plate forme syndicale.
Elle s’est exprimée ce mercredi 24 mai 2023, quelques minutes après la parution de l’article auquel l’allusion est faite ci-haut.
» Le SYECO, le SYNECAT et le SYNEP disent avoir le pouvoir de la force. Ces trois syndicats d’enseignants se réservent le droit de quitter l’intersyndicale qu’ils qualifient de structure non permanente et non reconnue par la loi « , a-t-elle souligné.
Rappelons que la pomme de discorde entre le camp de Cécile Tshiyombo et celui de Godefroid Matondo, est la gestion de la grève décrétée le jeudi 18 mai 2023 et qui devrait entrer en vigueur le lundi 22 mai 2023.
Du côté de Godefroid Matondo, la grève était suspendue avant même son entrée en vigueur, tandis que de leur côté, Cécile Tshiyombo et alliés, estiment qu’il fallait le faire après l’entrée en vigueur, à l’issue d’une évaluation.
Concernant la paie complémentaire liquidée en procédure d’urgence par le Gouvernement pour décanter la situation, tel qu’évoqué par Godefroid Matondo, le samedi 21 mai dernier devant la presse, Cécile Tshiyombo confirme que SYECO, SYNECAT et SYNEP venaient d’être informés par la Direction Nationale de Contrôle et de la Paie des Enseignants (DINACOPE), de la disponibilité des listings pour la paie complémentaire, ce mercredi 24 mai 2023, mais estime par contre que l' »argent doit être dans la poche des enseignants et non sur papier ».
Bref, compte tenu de cet imbroglio qui caractérise aujourd’hui les délégués syndicaux des enseignants, au sein de cette méga structure qu’est l’intersyndicale des Syndicats, il y a donc lieu de s’interroger sur la cohésion et la confiance qui doivent exister au sein de la corporation des enseignants de la RDC.
La rédaction de CONGOPROFOND. NET reste mobilisée pour suive l’évolution de la situation au profit de ses nombreux lecteurs.
Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita