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EPFKIN : le championnat arrêté, Dijack champion de la 103ème édition

Compte tenu de la pandémie de COVID-19 qui frappe le monde entier et la RDC en particulier, la Fédération Congolaise de Football Association a décidé de clôturer la saison 2019-2020 dans toutes les ligues, ententes et autres.
Pour l’Entente provinciale de football de Kinshasa, après avoir joué 26 journées, le FC Dijack, premier du classement avant l’arrêt, est d’office sacré champion de la 103ème édition.
Le club cher au président Jacques Bibere termine avec 56 points sur 25 matchs joués, avec une différence de but de +29.

Président du FC Dijack, Jacques Bibere
Le FC Dijack qui nourrissait des ambitions d’aller jouer la Ligue a vu son rêve se concrétiser, malgré que le championnat n’est pas arrivé à son terme.
Le FC standard de Lemba et le FC New Jak, respectivement 2e et 3e avec 49 et 45 points sur 25 matchs, ne monteront pas en Ligue II. Le FC Dijack succède donc à l’AC Kuya vainqueur de l’édition passée.
Notons également que les Aiglons, DDM, New Jenovie, Nzakimwena et Mont Amba sont relégués en division inférieure
Il sied de rappeler que l’entente provinciale de football Kinshasa est en deuil. Le président Guy Bantala Ngoma qui assurait l’intérim de cette entente a tiré sa révérence mercredi 13 mai après une longue période de maladie.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net