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Conflit frontalier dans l’espace Kasaï : Denis Kambayi appelle au calme
Le président du Grand Kasaï Fondation et ex gouverneur du Kasaï central invite les gouverneurs du Kasaï et celui du Kasaï central à privilégier la paix en vue de construire ces deux régions issues du démembrement de l’ancien Kasaï occidental.
Invité à l’émission « Océan » du mercredi 13 mai dernier à Kinshasa, le sénateur Denis Kambayi a rappelé que ce conflit date de longtemps. Et qu’à son époque en tant que gouverneur, seule la fraternité resolvait le problème.
» Quand j’étais gouverneur et qu’il y avait de petits soucis, je pouvais appeler Jacob Pemilongo, ancien administrateur de territoire, soit le gouverneur Marc Manyanga et des solutions étaient envisagées rapidement comme des frères », a expliqué Denis Kambayi Cimbumbu.
Et d’ajouter que le problème de Bakua Kenge est ailleurs. » Ce n’est vraiment pas le conflit de limite qui soulève les deux hommes. Je crois que le problème entre Martin Kabuya et Dieudonné Pieme est ailleurs. C’est l’affaire de 500 milles envoyés par la présidence de la République pour les retournés d’Angola. Dieudonné n’a jamais pardonné son frère Martin, parce que la dernière fois que j’ai discuté avec lui, il m’a fait voir que cette demande était pour les deux provinces et non le Kasaï central seul », a-t-il martelé.
Au sujet du conflit de Bakua Kenge, l’ancien gouverneur du Kasaï central propose que les lois en la matière soient respectées. « S’il y a des traçages par rapport aux limites, nous devons nous référer à toutes les dispositions sur la délimitation des provinces et le démembrement, pour mettre un terme à ce conflit qui risque de soulever le peuple. Le plus grand problème qui doit être évoqué maintenant, c’est la construction de l’ancien Kasaï occidental », a-t-il conclu.
Depuis deux mois, la cité de Bakua Kenge est au centre d’un conflit entre les gouverneurs Dieudonné Pieme et Martin Kabuya. Cette cité qui se trouve dans la province du Kasaï central, territoire de Demba, groupement de Bena Milombe, fait l’objet de conflit depuis de longues années. Le gouverneur Martin Kabuya vient de séjourner dans cette cité. L’objet de sa mission était la sensibilisation de la population aux mesures barrières contre le Covid-19.
MUABILAYI/CONGO PROFOND.NET
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Tensions RDC-Rwanda : L’Angola renonce à son rôle de médiateur
Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, l’Angola a annoncé ce jeudi 13 février 2025 qu’il renonçait à son rôle de médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Le président angolais, Joâo Lourenço, a exprimé cette décision à travers un entretien exclusif accordé à JeuneAfrique, expliquant les raisons de cette évolution.
« Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine (UA). De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a précisé Joâo Lourenço.
Le retrait de l’Angola en tant que médiateur intervient alors que plusieurs initiatives diplomatiques ont échoué à résoudre ce conflit qui dure depuis plusieurs années.
L’Angola, sous la présidence de Lourenço, avait joué un rôle clé dans les tentatives de dialogue entre les deux pays voisins. Cependant, face à l’intensification des crises multiples à travers le continent africain, notamment en raison du terrorisme et de l’instabilité politique, le président angolais a estimé que son pays ne pouvait plus continuer à assumer seul ce rôle de médiateur dans un dossier aussi complexe.
Les autorités congolaises et rwandaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. Toutefois, cette évolution risque de compliquer davantage les efforts pour parvenir à une solution pacifique dans la région des Grands Lacs, tel que convenu lors du sommet conjoint EAC – SADC, tenu la semaine dernière à Tanzanie.
Il reste à voir quel pays ou organisation prendra désormais en charge la médiation entre la RDC et le Rwanda, alors que les espoirs d’un cessez-le-feu durable et d’un dialogue sincère demeurent fragiles.
WTK
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