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Diplomatie

Emmanuel Macron et l’art de la fausse humilité : Quand le mépris se cache derrière des mots

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Emmanuel Macron, le maestro des discours enjoués et des promesses creuses. Lors de sa conférence de presse, le président français a fait sensation avec une explication qui, disons-le, frôle le génie de l’hypocrisie. En justifiant son omission de la RDC dans son discours d’ouverture de la Francophonie, il a osé déclarer qu’il avait passé « le plus de temps » à traiter de la question congolaise en bilatéral avec Paul Kagame et Félix Tshisekedi.

Fascinant, n’est-ce pas ? Qui aurait cru que la diplomatie se réduisait à une partie de ping-pong entre deux chefs d’État, laissant le peuple congolais sur le banc de touche ? Macron a eu l’audace de prétendre que la situation en RDC était « trop tendue » pour être abordée en public. Mais attendez une seconde ! Le même Macron n’a pas hésité à parler de la situation en Ukraine, où les tensions sont palpables, voire explosives.

Vraiment, Monsieur le Président ? Pensez-vous qu’il y a une ambiance de pétanque entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine ? Peut-être qu’à Paris, on a une définition différente de ce que signifie « tendu ». Mais ces mots, empreints de mépris pour les réalités congolaises, semblent tout droit sortis d’un manuel de communication politique en version simplifiée.

Et que dire de Gaza ? La situation entre Israël et le Hamas est tout sauf « paisible », et pourtant, Macron n’a pas hésité à prendre position. Peut-être qu’il a une carte des tensions géopolitiques qui lui permet de déterminer où il peut se permettre de parler et où il doit rester silencieux. Qui aurait cru que le silence pouvait être si éloquent, surtout lorsqu’il s’agit de la RDC ?

Le cynisme de Macron atteint des sommets lorsqu’on se rappelle que la situation actuelle dans l’Est de la RDC est, en partie, le résultat de l’Opération Turquoise menée par les militaires français dans les années 1990. Cette opération a permis à des millions de réfugiés rwandais de fouler le sol congolais, semant le chaos et la déstabilisation dans la région.

Mais bien sûr, le président français préfère ignorer ce petit détail. Le peuple congolais, quant à lui, n’est pas amnésique. Il se souvient des conséquences dévastatrices des interventions françaises, et il est assez audacieux pour demander des comptes. Il est presque comique de constater à quel point les dirigeants européens peuvent être amnésiques lorsqu’il s’agit de leurs propres histoires coloniales.

Emmanuel Macron, le champion du « en même temps », semble avoir oublié que la RDC est plus qu’un simple sujet de discussion entre deux hommes en costume. C’est un pays avec un peuple qui souffre, qui se bat et qui aspire à la reconnaissance et à la dignité. La Francophonie, ce grand concept de solidarité entre les pays francophones, semble se transformer en une farce tragique lorsque l’on observe la façon dont la RDC est traitée.

Macron, en choisissant de ne pas mentionner le pays, envoie un message clair : la RDC est un sujet trop brûlant à manipuler. Mais alors, pourquoi aborder des situations délicates ailleurs ? Est-ce que les vies en Ukraine, à Gaza ou au Liban valent plus que celles des Congolais ? Ou est-ce simplement une question de priorités diplomatiques biaisées ?

La réponse de Macron est une leçon sur la manière dont la diplomatie peut facilement se transformer en une danse absurde où les vérités sont tordues et les voix des opprimés sont étouffées. Si la RDC est devenue un sujet de conversation trop enflammé, peut-être que cette situation devrait alerter le monde sur l’urgente nécessité de mettre fin à l’indifférence.

Les Congolais ne sont pas des figurants dans le grand théâtre de la diplomatie mondiale. Ils méritent d’être entendus, reconnus et respectés. Alors, Monsieur Macron, la prochaine fois que vous vous trouvez devant un micro, rappelez-vous que le silence peut parfois être assourdissant, surtout quand il s’agit de ceux qui souffrent en silence.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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Diplomatie

Coopération : La RDC et le Liberia renforcent leur collaboration à Kinshasa

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La ministre des Affaires étrangères du Libéria, Sara Beysolow Nyanti, conduite par la ministre congolaise d’État aux Affaires étrangères, coopération internationale et francophonie, Thérèse Wagner Kayikwamba, ont échangé avec le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi à la cité de l’Union africaine, jeudi 17 octobre, sur notamment le renforcement de la collaboration entre les deux pays.

La ministre des Affaires étrangères du Libéria a fait savoir qu’elle a discuté avec le Président de la république de la candidature de son pays au Conseil de sécurité des Nations unies pour l’année 2026-2027.

«La rencontre d’aujourd’hui avec son Excellence Monsieur le Président Félix Antoine Tshisekedi avait pour objectif de faire passer d’abord nos salutations chaleureuses de notre Président Joseph Boakai , et aussi de montrer notre appréciation pour ce partenariat et notre volonté à renforcer notre collaboration avec la RDC. Il était également question de discuter de notre ambition d’occuper un siège au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour 2026-2027, étant donné que la RDC et notre pays partagent une histoire culturelle et éthique commune. Nous avons un passé avec plusieurs similitudes. Nous avons dû faire face à des conflits et à plusieurs problèmes, mais nous avons tenu la tête haute », a-t-elle déclaré.

La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner a pour sa part mis en exergue le parallèle entre la RDC et le Liberia.

« Il y a beaucoup de parallèles entre les deux pays, la RDC et le Liberia, du point de vue historique et du fait que ce sont deux pays qui sont riches en ressources naturelles, non seulement en minerais, mais aussi en forêts », a indiqué Kayikwamba Wagner.

La cheffe de la diplomatie note qu’ il y a beaucoup de domaines où il y a de la convergence, une histoire aussi partagée, un parcours lié à des conflits qui ont été surmontés, beaucoup qui ont été consentis de part et d’autre.

Elle martèle sur un partage mutuel qui peut se faire dans une optique de « coopération sud-sud où nous pouvons plus apprendre les uns des autres, et aussi capitaliser sur les leçons apprises les uns des autres».

La Rédaction


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