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Elections des gouverneurs: la psychose monte dans le Mai-Ndombe

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Yumbi n’est pas qu’un lointain souvenir pour les habitants de la province du Mai-Ndombe. Au moment de l’élection du nouveau gouverneur qui devra diriger cette province ce jeudi 30 mai 2019, une tension qui ne se cache plus monte au chef-lieu, Inongo, et est ressentie dans les principales agglomérations de la province.

A Nioki, deuxième ville du Mai-Ndombe, à une centaine de kilomètres du théâtre des opérations, la population, à majorité Sakata qui y habite, perçoit déjà les signes d’une crise post-électorale qui ne dit pas son nom. Preuves : des militaires positionnés dans cette partie de la province ont fait mouvement vers Inongo et, des témoins sur place renseignent que quelques deux cents cinquante policiers de la Police d’Intervention Rapide (PIR) sont arrivés dans le chef-lieu la veille du scrutin. Les enjeux sont d’ordre politique et identitaire.

En effet, l’élection oppose Paul Mputu, candidat soutenu par le Front Commun pour le Commun (FCC), la grande coalition de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila, et Aimé Mogwo, du G7. Cette candidature, rejetée dans un premier temps, avait été repêchée après recours sous pression de la population et de certaines organisations de la population qui manifestent clairement leur hostilité envers le candidat du FCC.

Risque d’affrontements

Des menaces ont été proférées à l’endroit des députés provinciaux en cas de mauvais choix.

Certaines langues estiment pourtant que le jeu démocratique demande un plus de sérénité pour permettre aux élus provinciaux de voter en toute conscience.

On se souviendra en effet que les événements de décembre 2018 à Yumbi ont eu pour point de départ le conflit ethnique entre Tende et Nunu. Les mêmes démons de la division semblent, depuis, gagner les autres territoires de la province. A Mushie par exemple, alors qu’un procès en contentieux électoral attend son dénouement entre un député d’origine Nunu, Roger Ekuya, proclamé élu aux provinciales de décembre 2018 et un autre candidat, les Nunu perçoivent déjà l’ombre d’un règlement de compte. On n’est pas loin d’une nouvelle crise dans ce territoire.

A Inongo donc se joue clairement la rivalité entre ceux qui soutiennent la continuité de la gouvernance de Gentiny Ngobila, dont Paul Mputu est proche et accusé de n’avoir pas su décoller le Mai-Ndombe, et le candidat G7, sur laquelle la population compte pour relever les défis du développement de la province nouvellement issue du découpage de 2013.

AMO/CONGOPROFOND.NET


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Horreur à Goma : assassinat de l’artiste révolutionnaire Idengo en pleine journée

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L’artiste musicien révolutionnaire du Nord-Kivu (RD Congo), Delcat Idengo, a été tué par balle, ce jeudi 13 février 2025, dans la ville de Goma, en pleine journée.

D’après plusieurs sources concordantes, cet artiste âgé d’au moins 27 ans a été assassiné par des bandits armés jusqu’à présent non autrement identifiés, à Kilijiwe, zone trouble, au nord de la ville volcanique de Goma.

Il y a peu, le natif de Beni a réussi à s’évader de la prison centrale Munzenze de Goma où il était détenu, lors de l’occupation de la capitale provinciale du Nord-Kivu, par le M23/AFC.

De son vivant, Delcat Idengo s’est démarqué, dans son parcours musical, par des chansons qui interpellent le Gouvernement congolais, dans ce qu’il qualifiait de « mégestion ». Comme conséquence, il a été mainte fois arrêté par les services de l’ordre.

Pour la mémoire, à Beni, Idengo il avait également critiqué l’état de siège. Il avait été arrêté et traduit en justice. Condamné à 10 ans de prison, et envoyé à la prison Munzenze à Goma. Lors de la campagne électorale en décembre 2023, au cours d’un meeting de Félix Tshisekedi, le public avait réclamé la libération de Idengo. Ce qui fut fait quelques jours après.

D’abord libéré, l’artiste est revenu une fois de plus à Beni où il avait enchaîné avec des activités de mobilisation contre le pouvoir qu’il reprochait de ne rien faire pour mettre fin à l’insécurité à Beni et dans l’est du pays. C’est ainsi qu’en 2024, lors d’une manifestation contre la Monusco à Beni, il a été arrêté de nouveau et déféré devant la justice militaire. Sans condamnation, il avait été jeté d’abord à la prison Kangbayi à Beni avant d’être transféré une fois de plus à Goma à la prison Munzenze.

Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET


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