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Actualité

Élections 2023 : Ouvrons les yeux ! ( Tribune d’Anatole MUHESHERWA B., Analyste)

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Ouvrons les yeux…

A deux mois des élections dans notre chère nation et face aux flambées des candidatures, il est de bon hait de constater avec force le taux élevé des candidatures masculines au détriment des féminines. Une des questions qui nous vient à l’esprit est de savoir la part du genre en tant que construction sociale face aux rôles, attitudes, rapports et fonctions des femmes et des hommes mais aussi des jeunes (filles et garçons). Parce que le genre a trait à notre façon de penser, comment nous nous sentons, et ce que nous pensons pouvoir et ne pas pouvoir faire à cause de concepts socialement définis de masculinité et de féminité. Ces quelques lignes ne sont qu’un rappel aux jeunes (surtout aux universitaires) et aux élus de ce que nous avons tirer de nos trois expériences passées d’élections et ce que nous voulons pour celle-ci.

Chers camarades,

Ce 20 décembre est une journée qui marque une nouvelle tournure pour nous, nos familles et pour la nation congolaise. Conscients de la situation actuelle dans notre nation sur tous les domaines de la vie, soucieux du changement dans la gestion de la res publica, inquiets face aux politiques fallacieuses de nos dirigeants, mûs par la création et l’instauration de nouveaux programmes des jeunes afin de leurs promouvoir et de leurs faciliter l’accès aux emplois décents, nous sommes appelés à prendre un temps de réflexion ardue face à cette quatrième expérience électorale.

Nous ne sommes plus jeunes parceque nos muscles sont capables de parcourir cent kilomètres. Nous ne sommes plus jeunes parceque nos voix peuvent perforer des murs. Nous sommes jeunes par notre qualité d’imagination, notre jalousie de décider positivement, notre force de transformer le pire en bien et notre volonté d’atteindre la différence. Nous sommes jeunes parce que notre conscience nous refuse le mal et nous oriente vers le bien. Et qui dit bien, dit changement des conditions de vie de la majeure partie de notre peuple.

Pour cette expérience, ne limitons pas nos actions et nos pensées devant une bouteille de Primus ou les promesses illusionnistes ou deux mille francs de transport accompagnés des t-shirts et chapeaux. Ne crions pas « weye njo baba », « baba wa taifa », acteur du changement », … à ces candidats qui ne veulent que de nous quand ils en ont besoin mais quand nous avons besoin d’eux, c’est du mutisme. Un père ou une mère de la nation est celui/celle qui se donne corps et âme d’une façon pratique et sans doute aux souffrances de son enfant. C’est celle/celui qui souffre et pleure quand son enfant ne se porte plus bien. Et quand c’est le contraire, il/elle se voit faillir à sa mission.

Ne soyons pas intimider par d’innombrables antiennes des élus mais soyons intimider par la volonté de refaire la cause des jeunes et surtout des étudiants congolais qui ont peur de finir les études vu le chômage qui les attend à bras ouverts. Si nos candidats savent que le jeunes congolais peuvent transformer la congolese way of life, d’aucuns pouvaient carrément laisser la place et l’offrir pas comme gâteau mais comme mérite à ces dernièrs. Fort malheureusement, les jeunes se sont contentés des candidatures aux conseils municipaux.

Jeunes, n’allons pas voter pour remplir les centres de vote. N’allons pas pour augmenter le nombre des participants. N’allons pas parce que la famille nous le dit. N’allons pas parce que tel candidat est de notre tribu. N’allons pas pour voter « utile ». Car nous avons remarqué que nos candidats sont utiles lorsqu’ils veulent de nos voix ou pour nous rassembler autour des bières ou quand ils nous aveuglent avec quelques billets de franc congolais. Ils le sont quand c’est pour nous charger de leur discours en nous promettant emplois, santé, infrastructures, éducation,…

Une fois élus, ils deviennent inutiles ne décrochant plus aux appels, passant des vacances en Occident. Inutiles quand un étudiant en terminal s’inquiète de l’après étude. Inutiles quand les manifestations cityonnes finissent par des meurtres et tourtures. Inutiles quand le train de vie du bas peuple reste à désirer. Inutile quand les enseignants et soldats sont les oubliés de la course. Inutiles quand nos mères et sœurs, frères et pères sont calcinés par l’atrocité des armées étrangères au vue du monde et de tout le continent. Ces gens sont inutiles quand la vie des congolais reste au même standard.

Un autre fait qui ne peut passer inaperçu est la représentativité des femmes surtout aux élections présidentielles. En 2006, sur 33 candidats retenus, 4 étaient femmes; en 2011 sur 12 candidats retenus, une femme; en 2018 sur 19 candidats retenus, aucune femme car la candidature de Marie Josée Ifoku était invalidée pour défaut de nationalité d’origine, n’ayant pas recouvré sa nationalité légalement après en avoir changé (RFI Afrique, 25 août 2018); en 2023 sur 24 retenus, une seule femme et c’est celle de 2018. De ces données, il est remarqué que la part de la femme demande encore un long processus pour avoir un accès facile et massif aux postes décisionnels. Si par son courage et sa détermination avec aussi l’appui non seulement des femmes mais aussi des hommes, nous pouvons oser voter pour une présidente, je crois que la donne changerait sûrement que depuis l’indépendance nos presidents masculins n’ont pas fait de la RDC une nation forte et privilégiant l’apport de tous pour améliorer notre quotidien. Ils sont ceux qui veulent s’éterniser au pouvoir pour leurs propres intérêts et les paisibles citoyens ne cessent de croupir du jour les jours. C’est difficile de voter pour une femme vu les stéréotypes et préjugés ainsi que les coutumes. Mais n’oublions pas que ce qu’un père n’a pas fait, une mère peut le faire. Parce qu’on on est mère pour comprendre l’inexplicable. On est mère pour illuminer les ténèbres. On est mère pour couver, quand les éclairs zèbrent la nuit, quand le tonnerre viole la terre, quand la boue enlise.On est mère pour aimer, sans commencement ni fin…(Mariama Ba). On est mère pour souffrir avec ceux qui sont démunis. On l’est pour nourrir ces peuples en insécurité alimentaire. On l’est pour panser les plaies des enfants victimes des violences de toutes sortes. A fortiori pour notre nation…

Chers concitoyens, personne ne peut mieux comprendre la RDC en général et le Sud-Kivu en particulier que nous. N’attendons plus 2028 pour créer la différence car demain est incertain. Allons tous azimuts vers la conversion de nos vieux vices pour un avenir plein d’espoir et de paix.

Anatole MUHESHERWA 

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Sports

Coupe de la Paix à Goma : l’AS Kabasha remporte la première édition du tournoi

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L’Association Sportive Kabasha s’est adjugée la toute première édition de la Coupe de la Paix, un tournoi de football organisé à Goma pour promouvoir la cohésion sociale et l’unité dans la région du Nord-Kivu.

Dans une finale disputée ce dimanche 15 juin 2025 au stade de l’Unité, l’AS Kabasha a triomphé face au Football Club Goma Sport à l’issue d’une séance de tirs au but haletante (7-6), après un score vierge (0-0) au terme du temps réglementaire.

Le match, intense et engagé, a tenu en haleine le public venu nombreux assister à ce grand rendez-vous sportif. Si les deux équipes se sont montrées solides en défense, elles n’ont toutefois pas réussi à concrétiser leurs occasions pendant les 90 minutes de jeu.

Goma Sport a pourtant eu une opportunité en or de faire la différence en seconde période, suite à un penalty obtenu après une faute dans la surface de réparation. Mais le tir de Nzanzu a été brillamment arrêté par le gardien de Kabasha, Trésor Tchomba, héros incontesté de la rencontre.

Au terme de la finale, les autorités présentes, dont le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Bahati Musanga Erasto, et le coordinateur de l’AFC-M23, Corneille Nangaa, ont procédé à la remise des trophées et récompenses aux quatre meilleures équipes du tournoi :

– AS Kabasha – Champion

– FC Goma Sport – Vice-champion

– AS Dauphin Noir – Troisième place

– DC Virunga – Quatrième place

Ce tournoi, placé sous le signe de la paix et du vivre-ensemble, a été salué comme une réussite tant sur le plan sportif que social. Il a permis de rassembler les jeunes autour d’un objectif commun : promouvoir la paix à travers le sport.

Cedrick Sadiki Mbala

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