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Élections 2018 : la RDC ferme ses frontières ce 30 décembre !

Dans un communiqué officiel du ministère de l’Intérieur parvenu à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, le soir du jeudi 27 décembre 2018, il est annoncé la fermeture des frontières congolaises le 30 décembre 2018.
« Le ministère de l’Intérieur informe l’opinion tant nationale qu’internationale que les frontières terrestres, lacustres, et fluviales seront fermées suite à l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales le même jour de la fermeture des frontières soit le 30 décembre 2018. »
Dans ce même communiqué signé par le vice premier ministre, ministre de l’Intérieur, Henry Mova Sakanyi, on signale que cette mesure de la fermeture des frontières ne concerne pas les postes frontières internationaux de N’djili-Luano-Bangboka-Goma et Mbuji-Mayi.
Pour rappel, ces élections qui vont se dérouler ce 30 décembre ne concernent pas les villes de Beni, Butembo et Yumbi frappés par l’épidémie de virus Ebola pour les uns et de l’insécurité pour les autres, selon les informations fournies par la CENI.
Une décision qui n’a pas fait l’unanimité dans l’opinion publique, puisque la coalition Lamuka la rejette en bloc et appelle déjà à une journée ville morte ce vendredi 28 décembre.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET