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Ebola et Covid-19 : L’enterrement digne et sécurisé au Grand Équateur pose problème
Caritas – Développe Mbandaka – Bikoro déplore la dangereuse pratique de l’enterrement non sécurisé dont se livre la population, alors que l’ex- province de l’Equateur fait face à la maladie à Virus Ebola (MVE) et à la pandémie de Covid-19.
Bien qu’aucun cas ne soit déclaré positif ces jours-ci pour les deux épidémies, dans les 3 zones de santé de la ville de Mbandaka, les cas des décès communautaires sont enregistrés par-ci par-là. Malgré les efforts fournis par les différentes commissions de la riposte contre ces maladies, certaines personnes restent fermes contre le prélèvement et l’enterrement digne et sécurisé (EDS) au niveau de la communauté.
C’est ce que décrit Caritas – Développement Mbandaka – Bikoro dans un rapport de situation daté du mardi 13 octobre 2020. D’après ce document, il y a récemment eu un cas de décès ; le lundi 12 octobre 2020, vers 09 heures, Chantal Madame Mboyo, mère d’un enfant, est morte de suite d’une maladie. La défunte était issue d’une famille des peuples autochtones (Pygmées). Sa famille et son entourage se sont opposés catégoriquement au prélèvement de l’échantillon et à l’enterrement digne et sécurisé. Les membres de famille s’y sont farouchement opposés. Après plusieurs négociations, l’échantillon a pu être prélevé. Mais, c’était sans compter avec le mari veuf qui a même « enfoncé l’échantillon dans son sous-vêtement ». Il a enfin consenti à le remettre, moyennant une somme équivalant à 10 dollars américains.
L’abbé Louis Iyeli Nsono, coordonnateur de Caritas – Développement Mbandaka – Bikoro a plaidé en faveur d’une forte mobilisation de moyens pour une sensibilisation de grande envergure, et de porte-à-porte de manière à atteindre toutes les couches de la communauté. Car, ces dernières semblent ignorer l’existence de la maladie. Et Caritas – Développement Mbandaka – Bikoro compte intensifier les séances des sensibilisations pour l’adoption d’un changement des comportements au niveau des communautés sur la gestion des décès communautaires pendant et après épidémies, tout en respectant les mœurs et coutumes.
Elda ALONG/congoprofond.net
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« La dernière nuit du Raïs » : Israël Tshipamba électrise Kinshasa avec une fresque théâtrale sur la chute du pouvoir
Ce vendredi 7 novembre 2025 à 20h30, le rideau est tombé sur une tournée artistique intense : après une semaine de représentations à Ouagadougou, l’acteur et metteur en scène congolais Israël Tshipamba, également Directeur artistique du Tarmac des Auteurs, a offert au public kinois deux représentations exceptionnelles de son spectacle « La dernière nuit du Raïs », clôturant ainsi une série théâtrale saluée à travers la région.
Adaptée du roman éponyme de Yasmina Khadra, la pièce, mise en scène par Leatitia Ajanohun et portée par la musique originale d’Amoureux Kimpioka, plonge le spectateur dans l’intimité crépusculaire d’un dictateur face à sa chute imminente. Dans un monologue haletant, empreint de lucidité et de désespoir, le “Raïs” se débat avec sa conscience, revisite ses illusions de grandeur et affronte le vide de son propre pouvoir.
La performance d’Israël Tshipamba, à la fois sobre et incandescente, a été saluée pour sa force émotionnelle et sa capacité à incarner la complexité tragique d’un homme déchu.
Présentée du 25 au 30 octobre à l’Espace Gambidi de Ouagadougou, l’œuvre a rencontré un accueil enthousiaste du public burkinabé et des critiques théâtrales, qui ont mis en avant la cohérence esthétique et la profondeur du propos. À Kinshasa, le Tarmac des Auteurs a fait salle comble pour la clôture de la tournée, rassemblant artistes, étudiants et passionnés de théâtre venus vibrer au rythme de ce drame politique et humain.
La direction du Tarmac a souligné que cette tournée illustre la vocation régionale et internationale de l’institution, qui œuvre à faire rayonner la création théâtrale congolaise au-delà des frontières.
Fort de ce succès, « La dernière nuit du Raïs » devrait prochainement connaître de nouvelles dates de diffusion sur le continent africain et en Europe, confirmant Israël Tshipamba comme l’une des voix majeures du théâtre contemporain congolais.
Tim Katshabala
