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Droits des autochtones : La RDC passe de la parole à l’acte, le Cadre de concertation multi-acteurs lancé à Kinshasa

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Une page d’histoire s’ouvre pour les peuples autochtones Pygmées. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Shabani Lukoo, a officiellement lancé, ce mardi 20 mai 2025, dans la salle des spectacles du Palais du Peuple, le cadre de concertation multi-acteurs pour la mise en œuvre de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022, relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones Pygmées.

Un moment historique, fruit d’années de lutte, de plaidoyers et de résistance, qui marque une reconnaissance tardive mais décisive de ces Congolais longtemps marginalisés, souvent traités comme des étrangers dans leur propre pays.

Droits, terres, dignité : un tournant attendu

Ce cadre de concertation entend poser les bases d’un dialogue inclusif et permanent entre l’État, la société civile, les communautés autochtones et les partenaires techniques et financiers. L’objectif : garantir une mise en œuvre effective, équitable et transparente de la loi. Il s’agit notamment de faciliter l’accès des Pygmées aux droits fondamentaux ( terres, éducation, santé )dans le respect de leur culture et de leur mode de vie.

Les partenaires présents ont réaffirmé leur appui à ce processus ambitieux, qui vise à rompre avec des siècles d’exclusion et à replacer les Pygmées au cœur du contrat social congolais.

Vulgarisation, sensibilisation, action

Dans son allocution, le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo a annoncé que la prochaine étape consistera à vulgariser la loi sur l’ensemble du territoire national, à travers des outils harmonisés et des canaux de communication adaptés aux réalités locales. Une campagne nationale de sensibilisation verra le jour dans les prochains mois. « Cette loi garantit aux peuples autochtones l’égalité des droits prévue par la Constitution », a-t-il martelé, rappelant que la diversité culturelle du pays est une richesse, et non un obstacle à l’unité.

Des gardiens de la nature, trop longtemps ignorés

Par cet acte, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à protéger les peuples autochtones, véritables gardiens de la forêt équatoriale, acteurs clés de la conservation de la biodiversité. Leur résilience face à la stigmatisation et aux violences structurelles en fait aujourd’hui une force vive à réintégrer dans la République.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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Enfants soldats à l’Est de la RDC : le CEPEF alerte sur des violations graves et plaide pour une action urgente

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La Convention internationale des droits de l’enfant ainsi que la Loi portant protection de l’enfant interdisent formellement le recrutement d’enfants par les groupes et forces armés. Pourtant, dans l’Est de la République démocratique du Congo, des enfants sont encore enrôlés, de gré ou de force, par des groupes armés, souvent en raison du manque de combattants adultes.

Le 4 octobre 2012, le gouvernement congolais a adopté un Plan d’action visant à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que contre d’autres violations graves de leurs droits. Ce plan figure dans les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

Le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et de la famille (CEPEF), une structure initiée par des chercheurs universitaires et des experts en travail social œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, la protection des familles et la réinsertion socio-économique des enfants et jeunes en situation de rue, dénonce aujourd’hui les violations graves dont sont victimes les enfants dans le conflit armé opposant le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces gouvernementales.

Fort de l’arsenal juridique existant, le CEPEF plaide auprès des autorités compétentes pour l’actualisation du Plan d’action pour le retrait des enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi que pour la mise en place de mécanismes rigoureux d’évaluation de leur âge.

Dans cette perspective, les assistants sociaux, les experts de terrain, les responsables militaires et civils des services concernés doivent se réunir — avec l’appui technique du CEPEF — afin de réfléchir à un programme de Démilitarisation, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des enfants soldats.

La paix, dit-on, se prépare. Mais quelles seront les conséquences psychosociales pour ces enfants dont les droits ont été bafoués ? Alors que l’on évoque la fin de la guerre, il est plus que jamais urgent d’agir pour eux.

Osée MUKOKO ZANGA

 

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