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Droits de l’homme : ACAJ exige la libération d’un étudiant congolais détenu dans un lieu secret en Chine

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Au cours d’une Conférence de presse tenue ce mercredi 15 septembre 2021 à son siège de Kinshasa, l’Association Congolaise à l’Accès à la Justice ( ACAJ ) dénonce l’arrestation arbitraire et sans raison connue de l’étudiant Patrick Ali Saidi en Chine depuis le 10 juin dans un lieu tenu secret.

Son père, inquiet, révèle n’avoir eu aucune nouvelle de son fils arrêté à Wuhan, dans la province de Hubei, en République Populaire chinoise, où il est à trois mois de sa dernière année d’études. Mais aussi, il affirme ignorer l’infraction commise par son fils car les autorités chinoises l’ont incarcérées dans un lieu secret où il n’est en contact avec personne depuis plusieurs semaines. Il prie cependant les autorités congolaises, notamment le Chef de l’Etat déjà saisi, et qui déjà font des efforts considérables, de lui permettre d’entrer en contact avec son fils pour être sûr qu’il est réellement en vie.

Le numéro 1 de l’ACAJ, Georges Kapiamba, interpelle à son tour le Chef de l’Etat et les autorités congolaises à agir encore de manière efficace sur le plan diplomatique pour avoir plus d’informations sur le lieu où est détenu le compatriote Patrick Ali Saidi en territoire chinois.

Par contre, l’ACAJ qui salue la collaboration des autorités congolaises sur cette affaire, constate un certain retard. « Nous constatons malheureusement que ça traîne. Les parents ne savent pas entrer en contact avec leur fils ou de savoir s’il est en vie. Si les autorités chinoises pensent que sa présence pose problème, qu’on le renvoie même ici au pays parce que ses parents ont besoin de leur fils en vie… », a-t-il fait savoir.

En outre, L’ACAJ affirme avoir saisi l’ambassadeur chinois en RDC pour lui rappeler que la Chine est parmi les pays membres de l’ONU et a signé un certains nombres d’engagements notamment la protection des droits des citoyens principalement des personnes soupçonnées d’avoir commis à tord ou à raison des crimes infractionnelles et que parmi ces droits, il y a celui de recevoir la visite quand on est détenu.

« Nous considérons que notre compatriote Patrick est victime d’une arrestation arbitraire et de torture morale… il est accusé de quoi ? Personne n’a eu la possibilité de vérifier… le pacte international des Nations-Unies exige qu’une personne accusée d’un fait puisse avoir le droit de la défense, chose que les autorités chinoises ne lui garantissent pas. Nous nous inquiétons énormément parce que quelqu’un qui est détenu en secret nous ne savons pas s’il est en vie… Voilà pourquoi nous avons pensé en parler publiquement pour informer l’opinion nationale et internationale sur cette situation », indique-t-il, appelant les autorités chinoises et congolaises de faire en sorte que la famille du concerné entre en contact avec lui et que sa défense soit organisée.

Il demande aux autorités chinoises de réserver un traitement digne à l’endroit de Patrick Ali Saidi comme il a été le cas des Chinois arrêtés à Kolwezi pour avoir maltraité un Congolais.

Theo Liko


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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