Actualité
Dimanche sanglant en Ituri : Plus de 30 civils tués et au moins 300 maisons incendiées !
La province de l’Ituri vient encore d’être secouée par l’insécurité, malgré l’état de siège qui se rapproche de deux années depuis son entrée en vigueur. Pour la seule journée du dimanche 12 février, au moins 6 attaques contre des civils ont été rapportées faisant des morts et d’importants dégâts matériels dans différents territoires de cette partie du Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le 12 février 2023, en effet, de Mambasa passant par le territoire d’Irumu jusqu’à Djugu, c’était un dimanche « sanglant ». Au moins, 34 personnes ont été tuées selon les différentes statistiques rapportées à buniaactualite.cd
Des terroristes qui défient l’état de siège…
À Mongbwalu tout d’abord, le plus grand centre commercial du territoire de Djugu, au moins 11 civils ont été tués dans une série de fusillades dans cette capitale provinciale de l’or de l’Ituri.
La première attaque a ciblé 2 opérateurs économiques travaillant dans une maison de transfert de monnaie mobile (M-Pesa). Ils ont été criblés de balles avant de voir leur sac d’argent être emporté par un groupe d’hommes armés, rapporte le bourgmestre de ladite commune rurale tout en affirmant que la Police a mis la main sur la voiture qui a servi à la commission de ce crime.
Une situation qui a créé une panique au sein de la population locale, pensant à une attaque contre cette commune. Pourtant, il a fallu juste moins de 10 minutes après pour qu’un autre incident meurtrier soit enregistré au parking du marché central Poipo Nongo dans une alimentation très fréquentée. Véritable acte de terrorisme. Bilan : 9 morts et des blessés.
Toujours dans le territoire de Djugu, trois (3) villages du groupement Dhego de la chefferie de Bahema Badjere près de Mbidjo ont été attaqués le même jour.
Là, 8 civils ont péri aux côtés de plusieurs biens de la population pillés et des chèvres emportées. Plus de 360 maisons ont été également incendiées, rapporte à nos confrères de lesvolcansnews.com, Jules Uweci de la société civile locale.
Les victimes après avoir été tuées par arme à feu, ont été découpées à la machette, note des sources locales.
Du côté de Mambasa, trois (3) personnes sont mortes dans une nouvelle incursion d’hommes armés dans le foyer minier « Mungu iko », samedi 11 février 2013 en groupement Bavabete dans la chefferie des Bandaka.
Selon la société civile du village Bafwambaya, ces bandits non autrement identifiés avaient pour objectif de piller cette région minière. Alertés, des éléments de l’armée régulière sont intervenus pour limiter les dégâts.
À Walese Vonkutu dans le territoire d’Irumu, l’insécurité se porte bien depuis quelques semaines. Les attaques sont redevenues quasiment quotidiennes. Ce dimanche à Mambelenga et Ottomaber, au total 12 civils ont été massacrés par des rebelles ADF.
D’après le bureau de la convention pour le respect des droits de l’homme, CRDH antenne locale, 7 civils ont été victimes à Kalemie, côté ouest de Mambelenga et 5 autres à Apakolu.
Christophe Munyanderu, coordonnateur de cette structure, qui parle d’une « négligence », appelle le gouvernement à « s’assumer ».
C’est depuis mai 2021 que l’état de siège est en vigueur en province de l’Ituri. Le président de la République Félix Tshisekedi a fait recours à cette mesure spéciale pour rétablir la paix et la sécurité à l’est de la RDC. Ce qui peine à être une réalité près de deux ans après son instauration.
Avec BUNIAACTUALITE.CD
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À la Une
Marche pacifique des magistrats sans affectation (M24) dispersée par la police à Kinshasa
Une marche des magistrats recrutés à l’occasion du concours de 2022 a été dispersée par la police le lundi 16 septembre. En effet, les organisateurs de la manifestation avaient préalablement informé les autorités de la ville, d’après un document parvenu à notre rédaction.
Soulignons que ces collectifs de magistrats ont été brutalement dispersés par la police et que d’autres ont été conduits au camp Lufungula par arrestation arbitraire.
Il convient également de noter que M. Corneil, l’un des candidats magistrats, a été tabassé à l’agonie et conduit à l’hôpital général de Kinshasa pour avoir revendiqué son droit le plus légitime.
Pour rappel, ayant satisfait à un concours organisé en 2022, ces magistrats devraient être nommés par ordonnance présidentielle en avril 2024.
Ces futurs magistrats, appelés aussi M24, évoquent la notion de deux poids, deux mesures, car leurs anciens collègues, devenus aujourd’hui magistrats, n’ont rien fait de spécial pour arriver là où ils sont aujourd’hui. Pourtant, ils ont tous passé le même concours et réussi ensemble.
Ainsi, ces magistrats M24 demandent au président de la République, en sa qualité de magistrat suprême du pays, et au Conseil supérieur de la magistrature, de prendre leur dossier en main afin d’accélérer le processus de nomination.
Elyane Mukuna/Congoprofond.net
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