Actualité
Diaspora: un Congolais reçoit le prix du meilleur mémoire de Master de la Faculté de droit à Neuchâtel (Suisse)
 
																								
												
												
											Ce jeudi 29 novembre 2018 a eu lieu la cérémonie de remise des diplômes de la Faculté de droit de l’université de Neuchâtel en Suisse. Pour la communauté congolaise de Suisse, la cérémonie revêtait un caractère particulier par le fait qu’un de ses ressortissants, Christopher Nseka, a reçu le prix du meilleur mémoire de master pour son travail intitulé : « La protection des joueurs mineurs dans le football : le cas des transferts internationaux ». Il s’agit d’un thème d’une brulante actualité, ce qui amplifie l’intérêt de ce travail.
En effet, depuis le développement de la mondialisation, les transferts internationaux de footballeurs mineurs comportent d’énormes enjeux sportifs, économiques, socio-culturels… Ce mémoire avait pour but de déterminer si les règles juridiques relatives aux transferts internationaux des joueurs mineurs mises en place par la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) protègent ces derniers de manière suffisante et adéquate.
Le travail proposé par notre compatriote est d’une qualité remarquable, tant par la pertinence de la réflexion et de l’analyse que par la structure.
Après une partie introductive sur le système des transferts en général, l’auteur procède à une étude approfondie de la réglementation en vigueur, en examinant notamment la manière dont les juridictions sportives interprètent les dispositions applicables et en relevant leurs principales lacunes.
Ensuite, il établit une approche comparative intéressante sur la validité des règles sportives de la FIFA au regard du droit suisse et européen. Il illustre également son travail par l’exemple du trafic international de joueurs mineurs africains, l’un des principaux fléaux du système actuel.
Enfin, le lauréat termine en proposant des solutions de réforme concrètes et réalisables, qui constituent un apport appréciable dans la compréhension de la problématique de son travail.
Ce mémoire a obtenu la note maximale tant notre compatriote a fait preuve de maîtrise dans la recherche et la rédaction de son travail. Selon le jury, le mémoire est particulièrement bien structuré et correctement rédigé, tout en restant accessible non seulement à un juriste confirmé, mais aussi à toute personne étrangère au monde du droit.
De plus, l’auteur n’hésite pas à exposer son point de vue critique sur la réglementation et la jurisprudence applicables.
De l’avis unanime des membres du jury, ce mémoire constitue une contribution intéressante dans le domaine du droit du sport.
Compte tenu de la qualité de son travail et de l’ensemble de ses résultats, Christopher Nseka a été nommé assistant à la Faculté de droit de l’Université de Neuchâtel, ce qui constitue un motif de fierté pour les Congolais de Suisse.
Relevons encore que notre compatriote pratique le football depuis son enfance. Entre ses 11 et 16 ans il a fait partie de la relève de Neuchâtel Xamax, le club professionnel de la ville de Neuchâtel qui milite en première division suisse. Ceci peut expliquer en partie l’intérêt qu’il a eu à traiter un sujet en rapport avec les footballeurs mineurs.
Notons que l’Université de Neuchâtel figure parmi les 20 meilleures universités mondiales de petite taille, selon le classement établi par Times Higher Education, le journal anglais basé à Londres et spécialisé dans le domaine des études supérieures.
L’Alma mater de Neuchâtel accueille plus de 4000 étudiants dont 22% sont d’origine étrangère.
Sur le plan de l’histoire, la cité de Neuchâtel est connue pour être la ville où a été imprimée la première traduction de la bible en français, à savoir la Bible d’Olivetan en 1535.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
Politique
Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji
 
														Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.
Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.
La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.
Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.
Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.
L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.
Blaise Abita Etambe
