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DGRK: le DG Elenge n’a pas été révoqué, mais a démissionné !

Les voiles commencent à tomber dans le dossier » Démission du DG de la DGRK, Raoul Elenge ».
Des limiers de CONGOPROFOND.NET ont découvert qu’une conspiration était fomentée autour de l’ancien numéro 1 de la Direction générale des recettes de Kinshasa(DGRK), Raoul Elenge, poussé à la démission à cause de sa gestion rigoureuse.
Cette personnalité, a-t-on appris, a fait face, durant tout son mandat, à un nivellement qui n’était opéré tel que voulu par l’edit régissant le fonctionnement de la DGRK. Ce nivellement, convient-il de souligner, est la rétrocession venant de l’exécutif urbain pour la DGRK que certains principaux ministres manipulaient à leur guise.
Avant son interpellation, Raoul Elenge avait sollicité auprès du gouverneur qu’un audit soit fait sur sa gestion, mais la requête a été ignorée au profit d’une démarche d’humiliation et de réglement des comptes pour des raisons inavouées.
Notons qu’en 11 ans d’existence de la DGRK, Raoul Elenge est le seul DG qui a eu le mandat de gestion le plus court, mais ce dernier est arrivé à sortir cette institution d’un loyer de 29.000$ en la dotant d’un siège sur fond propre malgré les difficultés liées au nivellement.
Décidé à établir une gestion orthodoxe à la DGRK, Raoul Elenge a mis fin à un réseau d’agents fictifs qui profitaient allégremment de la maffia installée dans cette régie financière.
Ainsi, a-t-on appris, la DGRK payait chaque mois des gens qui ne travaillaient pas, parmi lesquels certains résidaient en Europe. Tous ces » Ngulu »( clandestins) ainsi que leurs protecteurs ont tous juré d’avoir la tête de Raoul Elenge à n’importe quel prix par vengeance.
Déterminé à améliorer les conditions de travail des agents, deux bus ont été dotés à la DGRK sous l’impulsion de Raoul Elenge.
En définitive, l’opinion se demande si on en voulait à Raoul Elenge juste parce qu’il a juste travaillé pendant qu’André Kimbuta était gouverneur ou parce que son bref passage dans cette régie est pétri des réalisations éloquentes que ses prédécesseurs n’ont pas pu faire ? La question reste posée.
Somme toute, la courbe des recettes était visiblement grimpante vers le haut sous Elenge et les agents de la DGRK ont vu une amélioration tant soit peu, mais effective, de leurs salaires en 15 mois seulement de gestion. Raoul Elenge est, certes, parti, mais n’a pas laissé des cadavres dans ses tiroirs.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET