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DCMP : du « Générique » à la « Rumba », Vidiye a brisé la malédiction !

Le Daring Club Motema Pembe ne jouera pas les quarts de finale de la Coupe de la Confédération cette saison (2019-2020). Léquipe chère à Vidiye Tshimanga a été éliminée, haut la main, le dimanche 02 février dernier, malgré sa victoire d’un but à zéro face à ESAE au stade des Martyrs de la pentecôte de Kinshasa.
Les « Immaculés » de Kinshasa n’ont pas pu passer cette étape des 8e de finale (phase des groupes), malgré le même nombre des points que Zanaco de la Zambie (10 points), en terme des confrontations directes qui étaient à l’avantage des Zambiens ( 1 – 1 à Kinshasa et 2 – 1 à Lusaka).
Dans ce groupe B, c’est donc Renaissance Berkane du Maroc et Zanaco qui ont arraché leurs tickets pour les quarts. Quant à DCMP et ESAE, ils ont simplement plié bagages.
Vidiye brise la malédiction
Élu à l’unanimité à l’assemblée générale extraordinaire et élective organisée le 06 juillet 2019 à l’hôtel Luntu, Vidiye Tshimanga, celui qui est, en politique, conseiller stratégique du chef de l’État, a apporté un vent nouveau qui a permis aux vert et blanc de la capitale de briser une vieille malédiction de qui de 8 ans !
En effet, cet homme a amené son projet pour le Daring, lequel a été dévoilé le jour de son élection. Il avait ainsi déclaré asseoir sa stratégie sur le « sérieux » et l’ « organisation ».
Son comité et lui s’étaient fixés un grand objectif de gagner une coupe d’Afrique d’ici 3 ans.
« Dans trois ans, nous allons faire en sorte qu’Imana devienne champion d’Afrique. Si je n’y arrive pas, je démissionnerai », avait-il lâché.
La 16e de finale était un frein
8 ans successivement, le Daring Club Motema Pembe ne passait jamais l’étape de la 16e de finale appelé communément par les Kinois « Générique », allusion faite à la première chanson des albums d’artistes musiciens congolais consacrée uniquement à la danse. Pour y arriver, Vidiye Tshimanga et allé à la recherche de son ancien ami devenu coach à la rive gauche du fleuve Congo. Isaac Ngata a donc pris la commande de cette équipe.
Ce tandem Vidiye Tshimanga-Isaac Ngata apportent ainsi un air nouveau à la tête de ce club qui, par la suite, va commencer à cumuler de bons résultats.
Au premier rendez-vous, soit les 32e de finale (préliminaire), DCMP va se défaire du club camerounais Stade Renard (4-0 score cumulés; 2 à 0 à Kinshasa et deux autres buts à Limbe au Cameroun)
En 16e de finale, les Kinois héritent des Soudanais de « El Khartoum El Watari ». Dans la douleur, les Tupamaros se qualifient pour les 16es de finale bis aux tirs au but après avoir été battus à Kinshasa (1 – 2), alors qu’au match aller le Daring s’est imposé sur le même score.
Au 16e bis (Barrage), porte d’entrée pour la phase des groupes, le Daring a éliminé Gor Mahia du Kenya 1 – 1 à Nairobi et 2 – 1 en faveur des Kinois à Kinshasa. La malédiction totalement brisée 8 ans après, Imana file enfin en phase des groupes grâce au tandem Vidiye- Isaac.
Phase des groupes, l’appétit vient en mangeant
Ayant enfin atteint la fameuse 16e de finale, le Daring en phase des groupes ne s’est pas présenté en victime expiatoire.
Face à deux grands habitués des compétitions africaines (Zanaco et Renaissance Berkane), ainsi que le petit poucet, ESAE, les Kinois ont réalisé un ex aequo des points avec les Zambiens. Faute de confrontation directe, la porte des quarts de finale n’a pas été ouverte pour le Daring qui s’arrête à mi-chemin. Trois victoires, un match nul et deux défaites. Tel est le bilan d’Isaac Ngata et ses poulains dans cette phase des groupes.
Puisque l’étape « Générique » est passée, DCMP ne s’est pas éliminé sans pouvoir composer les « Rumba « , c’est-à-dire les chansons qui viennent après le Générique dans un album. Vidiye Tshimanga, peut-on dire, a ressuscité cette équipe.
Combat
La Linafoot, pour repartir
Bien qu’éliminé en coupe de la confédération cette saison (2019-2020), le Daring Club Motema Pembe peut se qualifier pour l’interclubs la saison prochaine, s’il négocie bien ses matchs de la phase retour de la 25e édition du championnat national.
Actuellement 4e avec 30 points DCMP au classement partiel, rien n’est perdu pour l’équipe de Vidiye Tshimanga.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET