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CRDH/PT éventre le boa :  » L’opération Sokola 1 est une bonne affaire pour certains officiers et soldats à Beni ! « 

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Face à la situation tragique qui se vit dans le triangle de la mort et particulièrement dans la chefferie de Watalinga, l’organisation de défense des droits humains, la jeunesse de Watalinga, a tenu une réunion d’urgence en date du 11/07/2019 afin d’évaluer la situation sécuritaire dans cette partie du territoire de Beni.

Au cours de cette réunion avec les différentes couches de la population, un mémorandum était adressé au commandant des opérations Sokola 1 en vue de remplacer le colonel et son unité à Watalinga pour ne citer que cela parmi tant des recommandations formulées dans ce document.

Un rapport en a été fait par la Coordination pour la défense des droits humains (CRDH) dont une copie nous est parvenue en date du 26 juillet.

Selon la cellule de communication de cette organisation de la société civile, il ne se passe pas désormais une semaine sans que des présumés rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ne lancent une attaque contre une des localités de cette chefferie en territoire de Beni.

« Plusieurs villages sont abandonnés par la population, ainsi laissant leurs champs des cacaos enfin de se concentrer dans la localité de Nobili, proche de la frontière avec l’Ouganda. Depuis ces nouvelles attaques curieusement, l’armée intervient avec légèreté et pourtant c’est la population qui continue à mourir, » peut-on lire dans le rapport de la cellule de communication de la CRDH.

Et de poursuivre:
« À en croire la jeunesse de Watalinga, les animaux domestiques dont les chèvres, poules, canards, porcs….sont leurs cibles.
Plusieurs disparus sont déjà enregistrés sur place. Cette situation inquiète la société civile locale qui croit à un délaissement de la part des autorités car, dit-elle, depuis que la chefferie de Watalinga traverse ce moment d’insécurité, aucune autorité territoriale ou provinciale ne s’est prononcée ».

Pour cela, elle tire aussi la sonnette d’alarme par rapport aux conditions de vie difficiles que traversent les déplacés dans différentes entités jugées sécurisées de la chefferie de Watalinga.

La CRDH accuse ainsi le commandant FARDC, colonel Balinga Katania Feruzi, basé sur place à Watalinga de se livrer à l’exploitation des bois dans le groupement de Bahumu en plein parc de Virunga près du village de Kitchanga et Mampio.
« Le bois sciés sont vendus frauduleusement en Ouganda et les clients sont des Ougandais, qui viennent de Kampala et passent nuit à Bundibugyo avant de venir trouver leurs marchandises ».

Et d’ajouter: « Les planches traversent par trois pistes de la frontière sur la rivière Lamiya, dont : le piste de Mampopio, Kichanga et Bugando toujours dans le groupement de Watalinga ».

Par mois, signale la CRDH, plusieurs mètres cubes de bois sciés sont vendus en Ouganda. « D’où viennent l’argent qui facilite les officiers basés dans les opérations de traque des présumés Adf d’explorer les bois ? », s’interroge cette organisation de la société civile.

Certains témoins anonymes ont donné leurs versions de faits aux enquêteurs de la CRDH.

Selon eux, l’argent destiné au payement des soldes des militaires, sont utilisés dans le commerce des bois, après exploitation, et commercialisation, le colonel basé sur place paye maintenant les militaires en monnaie ougandaise (Shilling).

Pendant que le commandant se livre dans l’exploitation des bois, les soldats à leurs tour se livrent dans des vols des cacaos pendant cette période de la grande saison.

Les premiers vendeurs des cacaos en chefferie de Watalinga sont les militaires et leurs épouses.

Où est-ce qu’ils trouvent des cacaos encore crû alors qu’ils n’ont pas des champs sur place ?
Comment eux fréquentent les villages insécurisés sans être inquiété par les Adf ?
Pourquoi si les responsables des champs essaient d’accéder dans leurs champs sont victimes de tueries et kidnappings ?

C’est pourquoi, l’organisation de défense des droits humains CRDH interpelle l’armée et toutes les autorités à agir le plus vite possible pour mettre fin à cette situation tragique qui menace la quiétude de la population.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET

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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

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À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.

Un passionné méthodique et tenace

Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».

« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.

Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.

Un visage de la francophonie luxembourgeoise

Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.

« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »

Un rêve en lettres majuscules

Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.

Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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