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Covid-19 : retour au bercail de 111 Congolais bloqués à Paris et Bruxelles
111 Congolais en provenance de Paris et Bruxelles sont rentrés à Kinshasa ce vendredi 15 mai 2020 après plusieurs semaines de confinement à l’etranger. C’est par un vol spécial Air France que ces compatriotes ont retrouvé la mère-patrie. Ils ont été accueillis au pied de l’avion par le Conseiller diplomatique de la ministre des Affaires étrangères, Franck Mbula, et le directeur chef de service en charge des Congolais de l’etranger, Théo Wabenga Kalebo.
Ils étaient bloqués à Paris( France) et Bruxelles ( Belgique) suite à la pandémie du coronavirus.
Le même avion a également rapatrié 28 agents de la Perenco, la société pétrolière opérationnelle au Kongo Central.
« Cette opération a été possible grâce à la collaboration de cette compagnie Air France, avec qui nous avons dû négocier pour que ces compatriotes puissent retrouver leurs familles au pays « , s’est réjoui Franck Mbula, conseiller diplomatique de la ministre d’État, ministre en charge des Affaires étrangères.
Tout en rappelant qu’il y a eu déjà eu des operations similaires en faveur des Congolais bloqués au Cameroun, Dubai, Addis-Abeba et Gabon, le conseiller diplomatique a fait savoir que le gouvernement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. » Nous tenons à matérialiser la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à travers la ministre d’État, Marie Tumba Nzeza, sur la restauration de la dignité du Congolais à travers le monde. La RDC ne veut plus abandonner ses enfants à l’etranger… », a-t-il martelé.
Rappelons que jeudi, 16 Congolais bloqués en Côte d’Ivoire pour le même motif, avaient regagné Kinshasa. Suite à la fermeture des frontières, le décollage et l’atterrissage des avions d’un aéroport à un autre, demandent plusieurs laborieuses négociations.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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