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Cour d’appel du Nord-Kivu : le FCC Carly Nzanzu Kasivita confirmé gouverneur du Nord-Kivu
La Cour d’appel du Nord-Kivu a rendu public les résultats définitifs de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur de province du Nord-Kivu ce mercredi 12 juin à Goma. C’est Carly Nzanzu Kasivita et Mme Marie Kahombo qui sont désormais gouverneur et vice-gouverneur de la province avec 28 voix sur 48 votants.

Cette instance judiciaire a justifié son arrêt par la non introduction du recours par les candidats gouverneurs malheureux.
Contents de ce verdict, les membres de la famille politique de Carly Nzanzu Kasivita ont salué cette décision qui ne s’écarte pas de celle de la CENI. Toutefois, indiquent-ils, la satisfaction se traduira en une véritable liesse, quand ils constateront un changement positif de la vie de la population du Nord-Kivu. » Nous pensons qu’en attendant également l’ordonnance du président de la République validant Carly Nzanzu Kasivita, cela augure une nouvel ère dans notre province », a déclaré Me Jimmy Nzialy du FCC.

Palais de justice de Goma
Pour sa part, Me Jimmy Peruzi, proche de la coalition Lamuka, estime que le nouveau chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu a encore un petit chemin à parcourir avant d’agir dans sa nouvelle casquette. « Toute la population, la communauté judiciaire ainsi que tous les autres sont disposés à travailler avec lui, à l’aider à réussir la mission qu’il s’est assignée, pour laquelle il sera confirmé très prochainement au niveau de l’assemblée provinciale. Mais il faut noter qu’il reste une étape importante, c’est dans les 15 jours suivant qu’il sera investi par le président de la République à travers son ordonnance et par la suite, il va nommer les membres de son gouvernement avant de les présenter avec son programme quinquennal devant les députés provinciaux. Ce n’est qu’à ce niveau-là qu’il commencera à poser des actes effectifs comme gouverneur », a-t-il indiqué.
Il sied de rappeler que les élections à la course du gouvernorat de la province du Nord-Kivu avaient eu lieu le 30 mai dernier et la CENI avait reçu 6 candidatures dont celle de Théobald Binamungu, Carly Nzanzu Kasivita(BUREC), Erick Kamavu (RDC/KML), Nzangi Muhindo Butondo(MS), Jean-Paul Lumulumbu Muthanava(PLD) et Venant Tshipasa Vangisivasi. Ces deux dernier s’étaient désistés pour donner, selon eux, la chance à la coalition « Lamuka » de présenter une candidature unique à ce poste. Chose qui n’était pas faite, malheureusement, étant donné que les députés Erick Kamavu et Nzangi Muhindo Butembo campaient, l’un comme l’autre, dans un refus total de désistement.
Selon une discrétion de la CENI, le nouveau gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, pourrait prendre officiellement ses fonctions, sauf changement de dernière, au courant de la semaine prochaine.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
