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Cour d’Appel de Kinshasa : Néron Mbungu débouté !
La Cour d’appel de Kinshasa vient de rendre son verdict relatif à la requête référée en suspension dirigée contre la résolution n. 001/APK/ PRES/GMK du 10 avril 2021 de l’Assemblée provinciale de kinshasa et la correspondance n°412/PRES/APK/GMK/04/2021. Néron Mbungu, le désormais ex-vice gouverneur depuis le 10 avril dernier, a attaqué la décision prise à l’issue de la plénière qui a examiné la motion de défiance lui adressée par l’Assemblée provinciale de Kinshasa.
Malheureusement, l’élu de Kisenso n’a pu obtenir gain de cause à l’issue de l’audience de la Cour d’appel tenue le 16 avril dernier.
Après débat et présentation des moyens de défense par les trois parties concernées, à savoir la ville de Kinshasa, l’Assemblée Provinciale de Kinshasa et Néron Mbungu, la requête de ce dernier est déclarée irrecevable.
Selon la Cour d’appel, la résolution de l’Assemblée provinciale de Kinshasa n’est pas un acte administratif qui peut-être traité par cette instance judiciaire.
Il faut souligner que certains députés provinciaux ont, eux aussi, déposé une plainte contre le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa pour les mêmes raisons. Eux aussi ont échoué dans leur démarche pour les mêmes motifs avancées par la Cour d’appel. Il s’agit des députés Magloire Kabemba, Mukebayi, Mbonzi wa Mbonzi, Samy Kalonji, Shakob Woot, Jerry Dikala, Garry Mbow et Ruffin Bayabindu.
Pour rappel, c’est à la suite de sa sortie médiatique mettant en cause la gestion de son titulaire, Gentiny Ngobila Mbaka, que des députés provinciaux ont initié une motion contre Néron Mbungu.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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