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Coronavirus : le port du masque superbement ignoré au camp Kokolo !
Les habitants du camp militaire Kokolo ne respectent pas le port du masque, moins encore les gestes barrières édictées par le gouvernement de la République. Alors que le monde entier est secoué par la covid19, le port du masque approuvé par tous les scientifiques s’avère important et obligatoire pour se protéger et protéger les autres. Malheureusement cette mesure sanitaire n’est pas pris en considération par certaines personnes. Le cas des habitants du camp kokolo dans la commune de Bandalungwa.
Ce constat se fait à partir de la grande entrée du camp qui donne sur l’avenue du 24 novembre. Ici 5 militaires s’occupent de la sécurité et filtrent toutes les entrées et sorties du camp. Cependant, aucun d’eux n’a un masque ni un dispositif sanitaire. Pourtant, plusieurs visiteurs entrent et sortent sans être contrôlés même s’ils n’ont pas de masque.
Site doté d’une imagerie médicale moderne qui attirent les patients provenant de différents coin de la capital, le camp Kokolo vit également une promiscuité sans pareil depuis des lustres. Dans ses casernes, les mesures hygiéniques devraient être suivies à la lettre pour éviter la propagation du virus.
Au camp Kokolo, on a l’impression de vivre dans un autre monde où l’on ne se soucie pas du danger qui guette la planète terre. On peut voir 4 à 5 personnes, pas nécessairement de la même famille, assisent côte à côte dans des petites supérettes, ligablo, cabine téléphonique, etc. et personne ne se souci de porter le masque.
Mireille, fille d’un officier à la retraite, nous confie que ce n’est pas la peine de porter le masque au camp car il n’y a aucun danger. “ Je porte le cache-nez seulement quand je suis en dehors du camp. Ici on se sent comme en famille ce n’est pas un problème”, affirme-t-elle, en demandant à notre reporter d’enlever son masque pour prendre de l’air.
Mireille n’est pas la seule à penser ainsi, un infirmier rencontré par hasard et qui a requis l’anonymat nous avoue qu’ici au camp c’est toujours ainsi. A l’en croire, la majorité des habitants ne porte pas de masque au motif qu’il n’y a pas de maladie. Ce corps médical nous confie que dans l’hôpital où il travaille, toujours au camp, un médecin est décédé du covid19. “Ceci pour dire que la maladie existe mais que certains ignorent ou ne veulent pas y croire”, a-t-il conclu.
Alors que la police et l’armée ont été déployées pour faire respecter ces mesures sanitaires, à savoir: le port obligatoire de masque même artisanal, le lavage des mains ainsi que la distanciation physique, au camp Kokolo c’est tout autre chose qui se passe sous la barbe des agents commis à les faire respecter. Jusqu’au moment où ces lignes sont couchées, aucune interpellation n’a été enregistrée ni à l’entrée principale ni dans l’enceinte du camp comme ça se fait dans d’autres communes de Kinshasa.
Elda Along/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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