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Congo/Brazza: le Plan national de développement 2018-2022 expliqué aux citoyens

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Le Plan national de développement (PND) accorde une place prépondérante à la formation professionnelle et qualifiante. La politique du gouvernement en la matière s’annonce porteuse d’un bon rendement au regard de toutes ces initiatives mises en place pour fournir aux entreprises des cadres qualifiés répondant ainsi aux exigences du marché de l’emploi.

L’émission Grand dossier diffusée le 6 octobre sur la télévision nationale animée par Estelle Bikoumou, Lazarine Missamou journalistes de Télé Congo et Lauriane Massamba de DRTVa eu pour thème  «Formation professionnelle et qualifiante dans le cadre du PND : enjeux et perspectives».

Après avoir dégagé l’intérêt de l’émission, l’animatrice principale, Estelle Bikoumou a, d’entrée de jeu, accordé la parole aux invités à savoir Paul Mboungou, conseiller du premier ministre à l’emploi, formation professionnelle et protection sociale ; Jacques Mabiala, conseiller à la condition enseignante au ministère de l’enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante et Christian Grégoire Epouma, président de l’Association des parents d’élève et étudiants du Congo (APEEC) représentant la société civile.

Prenant la parole à tour de rôle, chacun a commenté les enjeux de cette formation dans le cadre du PND.

Pour le premier «la formation professionnelle et qualifiante vise qu’on change la donne. Parce qu’on a formé des gens qui ne répondent pas aux attentes des entrepreneurs (…) C’est pour cela que le gouvernement pense désormais, depuis quelques années, à la professionnalisation des métiers. Ainsi nous sommes passés de collèges d’enseignement technique hier, aux Centres d’éducation, de formation et d’apprentissage pour améliorer les insuffisances constatées».

«Les attentes des CEFA sont considérables dans le PND dans la mesure où ces centres complètent le dispositif déjà existant. Pour le cas du Congo, ce sont des dispositifs innovants. Ils viennent régler l’inadéquation entre la formation et l’emploi», a expliqué Jacques Mabiala.

Celui-ci a relevé d’autres projets dont le PDCE, qui est un Programme de développement de compétences pour l’employabilité cofinancé par le Congo et la Banque Mondiale. Il est destiné spécifiquement à ceux qui ne remplissent pas les critères d’entrée aux CEFA. Il concerneplutôt les personnes démunies ne pouvant donc pas supporter financièrement une formation.

«Pour la dernière campagne 2018, 21 000 Congolais avaient été enrôlés à Pointe-Noire et à Brazzaville dans le cadre du PDCE», a rappelé J. Mabiala.

Christian G. Epouma, reconnaissant la volonté du gouvernement de vouloir changer le paradigme quant à l’emploi des jeunes, a relevé que «le gouvernement prend ici le contre pied en encourageant la mise en place des CEFA pour les enfants et le Projet PDCE».

Et d’ajouter «Il s’agit de faire que cette volonté ne se limite pas que dans les centres urbains. On parle de l’égalité des chances. Il faudrait donc que ce jeune qui se trouve dans l’extrême nord, dans l’extrême sud du pays puisse avoir les mêmes chances d’être formé convenablement et de devenir un ouvrier qualifié et qui réponde aux attentes des entreprises. Puisqu’il s’agit du PND, nous de la société civile, nous ne voulons pas que cela puisse s’arrêter au niveau expérimentale».

Jacques Mabiala, reprenant la parole a abordé la politique du gouvernement à vouloir associer les partenaires privés. Il a pris le cas de l’établissement de l’enseignement technique Don Bosco de Brazzaville où les activités du CEFA ont lieu. La philosophie de ces centres, selon l’orateur, est de faire qu’au sortir de là, que le candidat soit employable, qu’il soit recruté dans une entreprise ou devienne son propre patron.

Dans les perspectives du ministère de l’enseignement technique et professionnel c’est de ne plus s’arrêter par exemple au niveau BEPC pour entrer à Loukabou afin de devenir sage femme. Désormais c’est le Bac qui est souhaitablepour permettre à ces étudiantes ou étudiants d’être des sages femmes, des infirmiers d’Etat ou des techniciens de laboratoiredétenteurs d’une Licence de la Faculté de la santé selon son profile.

«Nous voulons faire que ceux qui entrent cette année aient des Licences», a indiqué J. Mabiala.

Suite aux difficultés de l’Etat face aux enfants qui sont déjà admis dans les universités du pays ou de l’étranger, le conseiller du ministre Paul Mboungou a reconnu que la situation est grave.

«Les discours ne suffisent pas certes. Mais, nous sommes dans un contexte de crise. Les efforts sont entrain d’être faits pour que toutes les situations liées à la crise s’arrêtent», a-t-il déclaré avant de d’envoyer aux étudiants un message d’optimisme : «il s’agit de croire au gouvernement. Il prendra ses responsabilités devant la souffrance des enfants».

Christian G. Epouma a rappelé à ces représentants du gouvernement que «gérer c’est prévoir ; c’est savoir obtenir des bon résultats par autrui».

Il a saisi cette occasion pour tirer sur la sonnette d’alarme afind’attirer l’attention du gouvernement sur le prochain boom minier qui pointe à l’horizon. Pour lui, l’Etat devra s’entourer de toutes les garanties que les postes qui seront disponibles dans ce secteur économique du Congo ne soient pas occupés par des étrangers. Il a intérêt de s’imposer.

Notons que Grand dossier est une initiative de la Primature autour des axes de communication et de questions importantes qui impactent le quotidien des Congolais. Il est un outil de communication de proximité de la coordination de l’action gouvernementale. Cette émission est axée sur les préoccupations quotidiennes de la population.

 

Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/ Correspondant à Brazzaville

 

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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

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C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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