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Congo/Brazza: le gouvernement lance des poursuites contre l’auteur du livre « Le génocides des Laris » et Harmattan Editions

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C’est la conclusion à laquelle est parvenu le ministre de la Justice et des droits humains, Aimé Ange Wilfrid Biniga, le 22 octobre 2018 à Brazzaville au cours du point de presse qu’il a animé conjointement avec son collègue de la communication et des médias, Thierry Lezin Moungalla. Ces poursuites judiciaires seront ainsi lancées contre Dominique Nkounkou, l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le génocide des Laris au Congo » et la maison d’édition l’Harmattan.

Dans son ouvrage paru aux éditions l’Harmattan, à Paris en septembre 2018, Dominique Nkounkou qui se présente comme avocat au Barreau de Paris, a aligné plusieurs allégations, qualifiées de mensonges par les conférenciers, tendant à démontrer que les gouvernements successifs au Congo ont commis un génocide dans le Pool, contre l’ethnie Lari.

L’ouvrage est qualifié de fascicule par Thierry Moungalla qui a démontré aussi bien le fond de l’ouvrage que la nature et les idées tribales de l’auteur.

En effet, le ministre congolais de la Communication et des médias a révélé que Monsieur Dominique Nkoukou se présente en septembre 2018 comme avocat au Barreau de Paris, alors qu’il n’y exerce plus depuis 2017. Sur le fond, le porte-parole du gouvernement congolais a fait savoir que ce « fascicule » faisait l’apologie de l’idéologie de la haine ethnique.

Décortiquant la photo utilisée par l’auteur pour illustrer « son génocide», le ministre de la communication a révélé que cette photo est, en réalité, celle d’un accident qui s’était produit au Ghana en 2017. La même photo a été utilisée pour illustrer des faits qui se seraient passés en Tanzanie, en RDC, au Cameroun, au Niger et au Kenya soit dans des articles, soit dans twitts. Il s’est interrogé sur la légèreté avec laquelle l’Harmattan a publié, sans vérifier, des informations erronées sur une accusation grave de génocide. L’Harmattan avait pourtant les moyens pour vérifier, ne serait-est-ce que l’origine réelle de la photo qu’elle a utilisée pour illustrer le génocide imaginaire.

Le « génocide des Laris» est simplement une imagination de l’auteur du « fascicule », a renchéri Thierry Moungalla qui a affirmé avec force qu’il n’existe pas et il n’a jamais existé, depuis 1963, une administration prônant le génocide dans le Pool.

Pour Thierry Moungalla, l’invention des néologismes comme «larisme» (page 23 de l’ouvrage), illustre le caractère sectaire et xénophobe de l’auteur, qui remet en cause les principes sacrés de l’unité nationale et même de la paix sociale dans le pays.

Le ministre de la Justice a, quant à lui, dénoncé l’imposture de Dominique Nkounkou. Pour Ange Aimé Wilfrid Bininga, la promotion des droits fondamentaux est un défi du gouvernement congolais, le Congo étant un Etat partie aux instruments internationaux de droit. Les allégations graves portées contre les congolais ne peuvent pas rester impunies, a martelé le ministre congolais de la justice qui a dit avoir saisi le procureur de la République pour que des poursuites judiciaires soient engagées contre monsieur Nkounkou et ses complices. « Le gouvernement a déjà constitué ses conseils pour traduire devant les juridictions françaises les éditions l’Harmattan », a précisé Ange Aimé Wilfrid Bininga.

A noter que l’entrée, la circulation, la distribution et la mise en vente de cet ouvrage sont interdites sur l’ensemble du territoire congolais selon l’arrêté ministériel rendu public au cours de ce point de presse.

Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/Correspondant à Brazzaville


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À la Une

La RDC a, désormais, son cadre d’actions multisectorielles et inter clusters relatif au VIH en situation humanitaire 

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A l’initiative du PNMLS, en collaboration avec l’ONUSIDA, le HCR et les agences co-sponsors PAM, UNICEF, UNFPA, OMS, OCHA, un atelier de mise en place du cadre d’actions multisectorielles et inter clusters relatif au VIH en situation humanitaire a été organisé, ce jeudi 23 novembre à l’hôtel Sulutani à Kinshasa/Gombe. Son objectif : mobiliser tous les acteurs autour d’un cadre d’actions concertées, visant à garantir non seulement une intégration effective du VIH dans la réponse humanitaire, une mobilisation de ressource mais aussi une coordination entre les acteurs humanitaires, le gouvernement, les ONG et les partenaires internationaux pour une riposte cohérente et complète.

L’ouverture de l’atelier a été présidée par le délégué du Conseiller Principale du Chef de l’Etat au Collège Santé et bien-être qui a loué cette opportunité précieuse pour renforcer notre compréhension commune des enjeux du VIH et pour promouvoir des actions concrètes, innovantes et adaptées aux besoins spécifiques des populations touchées. Il a par ailleurs émis le vœu de voir cette rencontre aboutir au renforcement de la synergie par la mise en place des partenariats solides, des mécanismes de communication efficaces en vue d’assurer une réponse holistique et coordonnée face au VIH en situation humanitaire. 

Au total 59 participants provenant notamment de la présidence, ministères sectoriels, les institutions d’appui à l’aide humanitaire, le PNMLS, les programmes spécialisés du ministère de la santé,  les ONG nationaux et internationaux, les agences du système des nations unis, partenaires bi et multi latéraux ont pris part à cette rencontre. Les provinces touchées par la crise humanitaire étaient représentées par 6 Secrétaires Exécutifs Provinciaux (Nord Kivu, Sud Kivu, Ituri, Tanganyika, Kasaï et Kasaï Central).

Les participants ont, au cours de cet atelier, échangé sur la vision stratégique de la RDC concernant la réponse au VIH en situation de crise humanitaire et de Nexus coulée dans le PSN 2023-2027; partagé les connaissances, les expériences. Par ailleurs les défis, les opportunités de collaboration ont été identifié afin de mieux répondre aux besoins en interventions VIH des populations touchées par les situations de crise, notamment les enfants, femmes enceintes déplacés, Refugiés et autres populations vulnérables.

Les présentations sur la situation du VIH/Sida dans les provinces touchées par la crise humanitaires et de Nexus notamment le Nord-Kivu, Ituri et Tanganyika ainsi que les présentations d’initiatives réussies en matière d’intégration du VIH dans la réponse humanitaire cas de l’ONUSIDA Nigeria, l’ONG GRAM (expérience du Nord-Kivu) et PNMLS dans la région du Kasaï-Central (UNHCR, ONUSIDA) ont constitués la base des échanges et discussions.

Au cours d’un panel présidé par le SEN/PNMLS, les représentants des Agences Humanitaires du SNU notamment UNICEF, UNHCR, PAM, OMS, UNFPA ainsi que la Directrice pays de l’ONUSIDA représentant le Coordonnateur Résident, ont à tour de rôle chacun en ce qui concerne son organisation répondu à la question suivante : Qu’est-ce qu’il faut du point de vue des acteurs humanitaires pour assurer l’inclusion systématique et efficace des populations touchées par le VIH dans la réponse aux situations de crises ? Enfants, Femmes enceintes, déplacés, Refugiés et autres populations vulnérables.

A la suite des travaux en 5 groupes, les participants ont identifié 10 actions soit 2 actions prioritaires regroupées dans les 5 catégories à mettre en œuvre pour accélérer l’atteinte des résultats mesurables.

Ci-dessous les Actions/recommandations prioritaires identifiées:

  1. Actions pour renforcer l’engagement au niveau politique et du leadership :
  • Action 1 : Renforcer la coordination de la riposte au VIH en situation de crise humanitaire par un diagnostic plus large au niveau national,
  • Action 2 : Promouvoir l’intégration du VIH dans le Plan National de coordination humanitaire (HRP 2024) afin de garantir la mise en œuvre effective des directives IASC. 
  1. Actions pour renforcer les capacités des acteurs de la communauté pour mieux identifier, suivre et soutenir les PVVIH et les populations vulnérables :
  • Action 1 : Renforcer les capacités des acteurs communautaires sur la dynamique communautaire afin de leur permettre d’identifier sans faille les PVVIH en situation humanitaire
  • Action 2 : Plaidoyer pour la prise en charge des acteurs communautaire dans le budget de l’état
  1. Actions pour renforcer les capacités des acteurs multisectoriels et des systèmes publiques pour l’approvisionnement pour assurer la continuité de de la prise en charge, l’efficacité du suivi et du soutien pour les PVVIH et les populations vulnérables :
  • Action 1 : Identifier les PVVIH et les personnes vulnérables en situation de crise humanitaire pour garantir une meilleure planification des besoins et réduire les ruptures intempestives des intrants,
  •  Action 2 : Mettre sur pieds un cadre de concertation sur la GAS pour mieux cerner la question relative à l’approvisionnement des stocks et le suivi des PVVIH sous traitement.
  1. Actions pour assurer la disponibilité des données de qualité pour informer la prise des décisions, la mobilisation des ressources et l’évaluation des actions :
  • Actions 1 : Produire les outils de collecte des données pour capter les informations relatives au VIH en situation humanitaire,
  • Actions 2 : Sélectionner les indicateurs clés par cluster en référence aux Directives IASC (2 indicateurs par cluster).
  1. Actions pour renforcer la communication, le plaidoyer, la visibilité et le rapportage sur la problématique et la réponse.
  • Actions 1 : Mise en place/redynamisation d’un cadre intégré et permanent d’échange d’information entre le gouvernement et le système des Nations Unies,
  • Action 2 : Mobilisation des ressources (humaine, matériel et financière) pour la mise en œuvre des activités VIH en situation humanitaire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 


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