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Congo/Brazza : Christ Antoine Walembaud (COPAR) défie le PCT aux Sénatoriales partielles du Pool à Mindouli

La Convention des partis républicains (COPAR), forces de l’opposition républicaine, présentera la candidature de Christ Antoine Walembo, coordonnateur par intérim de coalition politique, dans le district de Mindouli, dans le département du Pool prévue pour le 21 juillet 2019.
« Les Partis de la Convention des partis républicains se sont accordés sur l’intérêt de faire vivre la démocratie plurielle dans notre pays, en saisissant cette occasion pour faire entendre leur voix comme force politique existante en décidant de mesurer leur poids politique dans une des épreuves dans le département du Pool », a indiqué Bonaventure Boudzicka, porte-parole de la COPAR.
Christ Antoine Walembaud va affronter le candidat du Parti congolais du travail ( PCT) dans ce district de Mindouli. Il se dit sûr de remporter ce siège pour avoir longtemps travaillé au Conseil départemental. Il a invité alors les distingués conseillers du Pool qui sont au nombre de 111 et qui sont ses collègues à voter pour lui. Ils n’entendent pas négocier avec les partis politiques de la Mouvance présidentielle. Ils comptent sur le soutien des individualités et autres personnes qui comprennent l’intérêt de leur engagement.
« Le Pool est une entité particulière qui a besoin de certaines forces pour pouvoir se relever. Je crois que notre engagement est à inscrire dans cette dimension là. Maintenant nous ne refuserons pas tel ou tel soutien. Puisque nous sommes des Républicains. Nous n’avons pas à solliciter le soutien des partis de la majorité présidentielle », a déclaré C. A. Walembaud.
Et de marteler : « Nous considérons que ce n’est pas la guerre, mais c’est pour faire vivre la démocratie. Vous voyez quand même que c’est gênant, que dans une élection aussi importante qu’on ne voit que le PCT partout. C’est comme si notre pays n’était pas arrimé à la démocratie ».
La COPAR pourra-t-elle compter sur l’autre type de l’opposition?
Walembaud est conscient que des consignes pourront être données par d’autres partis politiques en compétition. Mais il rappelle que le scrutin est libre et secret.
« Nous pensons qu’on ne peut pas s’adresser au pays en parlant aux partis politiques. Il faut bien qu’on parle aux citoyens nous-mêmes. C’est eux qui ont la souveraineté (…) L’opposition devait être engagée dans une telle bataille. Est-ce normal qu’il y ait quatre circonscriptions dans le pays et les forces de l’opposition sont absentes partout ? Ce n’est pas normal. Nous pensons que la COPAR ne peut pas accepter une inertie », a déclaré le candidat avec un ton ferme.
Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/Correspondant à Brazzaville
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita