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Clôture des travaux PRECOP27 à Kinshasa: Le chemin de COP27 à Sham El-Sheik balisé avec succès

Les travaux préparatoires de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (Precop27), ouverts à Kinshasa le 03 octobre et qui ont connu la participation de près de soixante-dix délégations du monde, ont été clôturés, comme prévus, mercredi 05 octobre. Pour les parties prenantes et spécialement pour le pays hôte, les travaux ont été un succès à la taille de la RDC. Les travaux se sont terminés sur l’adoption d’une position commune des pays membre de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEAC) face à la gestion de la problématique du climat.
Pour Eve Bazaiba, Vice-Première ministre et ministre de l’Environnement et du développement durable de la RDC et patronne de la Conference, ces travaux ouvrent la route vers Sham El-Sheik, en Egypte, où l’Afrique centrale va participer à la Cop 27 aux côtés des autres régions du monde.
Dans son discours de clôture, Eve Bazaiba a félicité les experts et les Etats qui ont travaillé sur ùmles travaux. Elle a reconnu que « le résultat auquel nous sommes parvenus est à la hauteur des efforts et sacrifices consentis par les uns et les autres ».
Elle a dit soutenir « la tenue de l’assemblée générale constitutive du Groupe de Recherche sur l’Evolution du Climat en Afrique centrale et celle du Réseau des Entreprise d’Afrique Centrale pour l’Economie Verte prévue respectivement du 06 au 07 octobre 2022 et du 08 au 09 octobre 2002 ici à Kinshasa ».
Pour elle en effet, « la République Démocratique du Congo attache beaucoup d’importance à ces deux organisations sous régionales partenaires qui viennent enrichir le cadre institutionnel et organisationnel sous régional nécessaire pour produire des véritables solutions face à la crise climatique et l’accélération de la transformation structurelle de l’économie de nos Etats membres en général et l’économie bleue et l’économie verte en particulier ».
Faisant d’une pierre deux coups, la ministre de l’environnement de la RDC a rassuré de la disponibilité de son pays à abriter les organes exécutifs de ces deux organisations de la société civile à Yangambi pour le Groupe de Recherche sur l’Evolution du Climat en Afrique centrale (GRECAC) et à Kinshasa pour le Réseau des Entreprise d’Afrique centrale pour l’Economie Verte (REACEV). Pour argumenter, elle a rassuré que les dispositions politiques, diplomatiques et matérielles ont été prises pour la mise ne œuvre de cette volonté de son pays en collaboration avec les entreprise elles-mêmes et la Commission de la Communauté.
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita