Connect with us

Actualité

Clôture des cadres de concertation : « …ne vous laissez donc pas manipuler et abuser par les ennemis des élections » (Denis KADIMA KAZADI)

Published

on

 

 

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis KADIMA KAZADI, a clôturé la série des cadres de concertation organisés à la salle de spectacles du Palais du peuple avec les composantes femmes, jeunes, personnes vivant avec handicap et peuple autochtone.

Le numéro un de la Centrale électorale, accompagné des membres du bureau, le 1er Vice-Président, Bienvenu ILANGA LEMBOW, le Rapporteur Patricia NSEYA MULELA et ceux de la plénière, les a exhortés à ne pas accorder du crédit à toutes les informations distillées par les ennemis des élections. Tout en les appelant à ne surtout pas en être les propagateurs et se fier exclusivement aux canaux officiels de communication dont dispose la CENI. L’enthousiasme suscité, comme l’a souligné Denis KADIMA KAZADI, en ce dernier jour après les échanges avec les partis et regroupements politiques, ainsi que la société civile, dénote de l’intérêt accordé à tout ce qui touche aux scrutins.

« L’engouement que nous constatons montre votre engagement citoyen par rapport à la question électorale. Notre pays est à son quatrième cycle électoral et se prépare à organiser, pour la première fois, depuis plus de 30 ans l’élection des conseillers communaux. Si en 2006, lors du premier cycle électoral, la priorité était d’organiser des élections démocratiques, aujourd’hui les Congolais aspirent à la tenue de bonnes élections. La CENI veut significativement contribuer à une évolution positive de notre jeune démocratie et faire des élections un moment de célébration, de fête et non un moment de deuil. Elle est heureuse d’échanger avec vous sur les préparatifs des élections et ainsi répondre à vos préoccupations et attentes. En effet, femmes, jeunes, personnes vivant avec handicap et peuple autochtone sont des composantes très importantes de l’électorat de la RDC et nous ne pouvons pas les laisser en marge du processus électoral. Et nombreux sont ceux d’entre vous qui sont appelés au vote pour la première fois. La CENI se propose aujourd’hui de faire connaître l’environnement électoral, le cadre juridique régissant les élections et particulièrement le fonctionnement du Dispositif électronique du vote (DEV) autrefois appelé Machine à voter », a renseigné le Président de la CENI.

Et de poursuivre : « Notre objectif est de vous permettre de bien connaître votre rôle en tant que leaders ou candidats durant toutes les étapes du processus. La CENI va démarrer le mois prochain ses activités de sensibilisation et vous êtes les premiers partenaires dans cette opération. Parce que la CENI veut que vous mobilisiez votre pouvoir démographique afin de contribuer à l’évolution de la démocratie en RDC. Concernant la mise en œuvre des actions électorales, je voudrais de nouveau dire que la machine logistique de la CENI tourne à plein régime, les préparatifs vont bon train et le glissement ne fait toujours pas partie de notre vocabulaire. La CENI possède plusieurs canaux officiels de communication et vous exhorte à ne pas donner du crédit à toutes les informations véhiculées qui circulent notamment sur les réseaux sociaux, surtout à ne pas en être les propagateurs. Ne vous laissez donc pas manipuler, abuser par les ennemis des élections. Vous comptez plus de trois quarts de la population et vous devrez donc peser à concurrence de ce poids. Les élections sont au cœur de la démocratie, en tant que jeunes, femmes, personnes vivant avec handicap et peuple autochtone, je vous invite à la prise de conscience de votre responsabilité dans la tenue des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées. Car hier comme aujourd’hui, vous partagez le souhait d’avoir un meilleur avenir.»

Auparavant, dans son mot de bienvenue, Patricia NSEYA MULELA a mis en avant « les efforts de tous les instants déployés par les membres de l’administration électorale pour vous apporter les informations nécessaires en vue d’inciter l’ensemble des couches sociales du pays, non seulement à s’approprier le processus électoral mais aussi à affronter les échéances électorales qui pointent à l’horizon avec responsabilité et patriotisme car dans exactement 60 jours les candidats seront officiellement en campagne électorale».

Le représentant de l’IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux), Rino KAMIDI, s’est réjoui de différentes rencontres que la CENI multiplie pour maintenir un contact permanent avec toutes les parties prenantes au processus électoral sans exclusive.

Dans la foulée, l’assistance a suivi avec une attention soutenue, tour à tour, les exposés des experts de la CENI qui ont éclairé la lanterne des participants sur des questions spécifiques en l’occurrence Eddy KISILE, Directeur juridique, complété par Dave BANZA, Directeur de cabinet en charge des questions juridiques, Joseph SENDA, Directeur des opérations ainsi que Yves KOTHA, Directeur informatique.

Le concept des listes électorales avant leur publication, la cartographie des bureaux de vote, les accréditations des témoins, des observateurs et des journalistes, ainsi que le processus de vote et de dépouillement y compris la notion du seuil légal de représentativité assortie d’une démonstration de l’usage du Dispositif Électronique de Vote (DEV) avec des innovations y introduites.

Au cours de la partie interactive marquée par des préoccupations de l’assistance soulevées particulièrement en lingala, Denis KADIMA KAZADI, s’est prêté de bonne grâce, en apportant de la même manière des éléments de réponse qui ont édifié plus d’un.

Désiré Rex Owamba/CONGO PROFOND.NET 

Spread the love

À la Une

Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

Published

on

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

Spread the love
Continue Reading