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Chebeya 10 ans déjà : la FBCP veut faire payer le prix aux véritables assassins !
1er juin 2010 – 01 juin 2020 : l’ONG des droits de l’homme « Fondation Bill Clinton pour la paix »( FBCP) se souvient du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.
Dix ans après leur mort tragique, la « Fondation Bill Clinton pour la paix » plaide pour la réouverture du procès et la poursuite des vrais assassins de ces deux activistes des droits de l’homme.
Dans une déclaration à la presse dimanche 31 mai 2020 relayée à la Radio Onusienne, le président de cette ONG, Emmanuel Adu Cole, estime qu’il est inacceptable que les vrais assassins soient toujours en liberté et que des innocents en paient le prix.
« L’assassinat de notre collègue Floribert Chebeya est une affaire qui concerne tout le monde. Mais, nous avons constaté que c’était une affaire de montage. Et que le major Paul Mwilambwe qui est au Sénégal a tout dit. Le colonel Daniel Mukalayi est pris en otage. Le principal auteur de cet assassinat est connu, c’est un général. C’était un crime d’Etat, l’innocent ne peut pas payer le pot-cassé. Il faut que les coupables puissent se retrouver en prison », a-t-il regretté.
L’ONG envisage de mener des démarches pour que les vrais assassins de Floribert Chebeya puissent payer le prix et que les innocents soient libérés
« Nous appuyons la demande de major Paul Mwilambwe qui est au Sénégal. Nous voulons qu’il y ait la réouverture du dossier parce que le colonel Daniel à l’époque ne pouvait pas tout dire parce que sa sécurité n’était assurée », a-t-il conclu.
Pour rappel, le 1er juin 2010, il est convoqué au siège de l’Inspection générale de la police, alors dirigée par le général John Numbi. Le lendemain, son corps sans vie est retrouvé dans une voiture, la scène grossièrement maquillée en affaire de mœurs. Son chauffeur Fidèle Bazana est porté disparu, son corps n’a jamais été retrouvé.
À l’époque, un premier procès a lieu: John Numbi est suspendu et huit policiers, dont Paul Mwilambwe, sont inculpés. Quatre d’entre eux sont condamnés à la peine de mort et un à perpétuité. Paul Mwilambwe réussit à prendre la fuite et se réfugie au Sénégal. En 2015, en appel, quatre des policiers sont acquittés, faute de preuves. Le cinquième voit sa peine réduite à 15 ans de prison.
Depuis 2014, au Sénégal, une procédure est en cours, après une plainte des familles des deux victimes contre Paul Mwilambwe, protagoniste présumé de ce double assassinat.
Témoin capital
En ce temps, le major Paul Mwilambwe est alors en charge de la sécurité des bureaux de l’inspection générale de la police nationale. Il a au cours d’un entretien en 2019 avec nos confrères de Tv5 affirmé avoir tout vu sur les caméras de vidéosurveillance. Il accuse le général John Numbi, chef de la police en 2010, d’être « le commanditaire » de l’assassinat et le major Christian Ngoy d’en être « l’acteur principal ». Ce dernier serait actuellement « à Lubumbashi protégé par l’ancien pouvoir », selon ce témoin capital de l’affaire. Quant au donneur d’ordre, Paul Mwilambwe n’a aucun doute : « C’est le président Kabila ».
Promesse de Félix Antoine Tshisekedi
3 mois après son installation à la tête de la RDC, le président congolais a d’après Jeune Afrique, reçu à Washington des proches de l’un des deux experts de l’ONU assassinés en mars 2017, ainsi que la veuve de Floribert Chebeya, assassiné en 2010. Il leur a promis « d’intervenir au cas où il y aurait blocage » dans le déroulement des procédures.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Consultations ECC/CENCO avec Tshisekedi, Nangaa, Kagame, Diongo et Katumbi : Mgr Nshole fait le bilan
Les prélats de la Conférence Épiscopale du Congo et de la communauté des églises du Christ au Congo (CENCO-ECC) poursuivent leur démarche de la quête de la paix et du bien-vivre ensemble en RDC et dans les pays des Grands-Lacs. En mission en Belgique, le porte-parole de la CENCO, Mgr Donatien Nshole a fait, ce lundi 17 février 2025, le bilan de leurs consultations en commençant par le président Tshisekedi, la couche socio-politique Congolaise, les rebelles du M23/AFC, Paul Kagame, président du Rwanda, l’opposition radicale et Moïse Katumbi.
Il a confié que “dans la phase actuelle, il ne s’agit pas d’une médiation qui suppose deux parties mais une sensibilisation des uns et des autres pour s’engager à trouver une solution qui mettrait un terme au drame humanitaire que nous sommes en train de vivre.”
Quant à la position du président Félix Tshisekedi, il a fait savoir qu’il était réceptif. » Il avait loué l’initiative qui lui a été présentée et nous avait donné son aval pour poursuivre nos consultations ailleurs. Il nous a écoutés attentivement, il a posé des questions de compréhension auxquelles nous avons répondu”, a indiqué le secrétaire de la CENCO.
De l’autre côté, a-t-il précisé, ils nous ont entendus et ont bien accueilli notre demande. » Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s’ils continuent dans cette respective, s’il n’y a pas d’éléments qui brillent, on peut aller dans la direction que nous souhaitons », a fait savoir le prêtre.
Au sujet du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat de la guerre dans l’Est de la RDC, le représentant du tandem CENCO-ECC a confirmé que le mouvement politico-militaire de Nangaa, l’AFC avec le Mouvement du 23 Mars (M23) sont prêts pour le dialogue mais aux conditions qui sont les leurs.
Puis de poursuivre : » Martin Fayulu avait manifesté son intention de s’asseoir avec ceux qui ont les armes pour mettre fin à cette crise. Le Camp Katumbi a adhéré à cette initiative portée par les clergés. Pour l’opposition radicale de Belgique, représentée par Franck Diongo, le départ de Félix Tshisekedi est la condition sine qua non pour aller au dialogue tout comme Delly Sesenga qui estime qu’il serait nécessaire de s’entendre du fait que le front militaire a montré ses limites et échoué ».
“Politiquement ce sont des postures, qui au stade actuel sont normales, mais comme facilitation, nous pourrons faire des propositions pour amener les uns et les autres à se dépasser pour ne pas perdre l’essentiel.”, a conclu Mgr Nshole qui annonce qu’une synthèse sera faite à la fin de ces consultations.
Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET
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