Actualité
Morts suspectes à la présidence : « Il n’y a aucune preuve scientifique… » ( Kasongo Mwema, porte-parole)

Invité du magazine « Face-à-face », ce dimanche 31 mai sur Top Congo FM, Kasongo Mwema s’est apesanti sur quelques sujets d’actualité, notamment la crise sanitaire, la crise économique, la justice, etc.
S’agissant du deconfinement, il affirme que le chef de l’Etat est très concerné par cette pandémie de covid-19. « Je crois que dans l’esprit du président, l’idée est de privilégier la santé des gens en ne le faisant pas mourir de faim ». D’ores et déjà des solutions idoines sont prises pour aider les entreprises à affronter cette situation.
À l’en croire, en effet, 10 millions de dollars sont disponibilisés pour les aider à la relance.
Au sujet des morts suspects qui se succèdent à la présidence, le porte-parole du président est resté très perplexe. « Personnellement, je ne saurai pas parler du poison pour la bonne et simple raison, qu’il n’y a aucune preuve scientifique. Je ne sais pas si les autopsies ont été réalisées. Honnêtement, je ne sais pas… Je n’ai pas entendu parler d’autopsie. La première autopsie dont je viens d’entendre parler est celle du juge Yanyi qui aurait été faite. Je n’ai pas de preuve… Donc si il y a des preuves scientifiques qui montrent que effectivement telle personne est décédée, non pas de maladies naturelles mais parce qu’il y a des substances toxiques injectées, là effectivement l’on peut parler de l’empoisonnement ».
Toutefois, il souligne qu’il faut quand même se rendre compte que » nous sommes dans une affaire extrêmement sérieuse ». » Tant que les enquêtes, tant que les recherches, tant que les investigations n’ont pas abouti, nous ne pouvons pas affirmer qu’il s’agit d’autre chose puisque parmi les personnes décédées, il y a en qui ont développé des symptômes du covid-19″.
Au sujet de l’absence du directeur de cabinet Vital Kamerhe, l’ancien journaliste fait savoir: « Une personne comme Vital Kamerhe, quand il est là, vous le sentez. Quand il n’est pas là, vous le sentez aussi, mais le travail continu… ».
Baby mosha/CONGOPROFOND.NET
Analyses et points de vue
L’infatigable sentinelle de la vérité et de la République

Dans un paysage politique souvent marqué par les silences opportunistes et les calculs égoïstes, Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias et Porte-Parole du Gouvernement, est un rempart inébranlable de la vérité et de la redevabilité. Son engagement sans faille pour la RDC, notamment dans la lutte contre la désinformation orchestrée par le Rwanda, mérite un hommage appuyé.
Depuis sa nomination, il a incarné une rare combinaison de courage, de disponibilité et de clairvoyance. Alors que d’autres préfèrent se terrer dans l’ambiguïté pour préserver leurs ambitions, lui se dresse, micro en main, pour défendre la souveraineté et la dignité congolaises. Son combat contre « l’entreprise mensongère industrielle » rwandaise, active depuis 1996, est une épopée moderne où la parole juste triomphe des manipulations.
Il a réussi l’impossible : briser le mur de l’iniquité médiatique qui étouffait la voix de la RDC sur la scène internationale. Face aux dénis répétés de Paul Kagame sur l’agression rwandaise dans l’Est du Congo, Patrick Muyaya a opposé une rhétorique implacable, fondée sur des preuves et une logique irréfutable. Son franc-parler et son refus de la langue de bois ont redonné une crédibilité à la diplomatie congolaise.
« Ses mensonges répétés commencent à toucher à leur fin », déclarait-il récemment, rappelant l’absurdité des négations rwandaises après la signature de l’accord de paix de Washington. En collaboration avec la ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner, il a su transformer l’accord de Washington en un tremplin pour une paix durable, tout en mobilisant la nation congolaise autour de cet enjeu.
Au-delà des batailles géopolitiques, Patrick Muyaya a œuvré pour la modernisation et l’éthique des médias congolais. En décembre 2024, il rendait hommage aux journalistes de l’Agence Congolaise de Presse (ACP) au Kasaï Oriental, saluant leur travail dans des conditions difficiles et promettant des recrutements jeunes pour dynamiser la couverture médiatique.
Son engagement pour la « salubrité médiatique » s’est aussi traduit par des réformes ambitieuses, comme les États Généraux de la Communication, visant à éradiquer les fake news et à revaloriser le métier de journaliste. « Les vrais journalistes doivent se réapproprier ce noble métier », insistait-il, dénonçant ceux qui alimentent les conflits par des informations non vérifiées.
Patrick Muyaya n’est pas qu’un technocrate ; c’est aussi un homme qui honore les figures culturelles et historiques de la RDC. Qu’il s’agisse de rendre hommage au comédien Kwedi, dont il a célébré le talent et plaidé pour la protection des artistes , ou de saluer la mémoire de Jacques Mbadu, ancien gouverneur du Kongo Central, il incarne une vision où la politique se nourrit de culture et de mémoire collective. Patrick Muyaya est bien plus qu’un ministre ou un porte-parole.
Il est un symbole de résistance, une voix qui refuse de se taire, un artisan de la renaissance médiatique et diplomatique de la RDC. Dans un contexte où les défis sécuritaires et informationnels sont immenses, son leadership offre une lueur d’espoir. À l’heure où certains fuient leurs responsabilités, lui, reste debout. Et pour cela, la Nation lui doit gratitude. Son œuvre est bien vivante, et son combat, loin d’être terminé. Hommage à toi, Patrick Muyaya, l’infatigable sentinelle de la République !
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR