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Butembo Fistula Hospital : 35 femmes prises en charge gratuitement lors d’une campagne contre le prolapsus pelvien

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Le Butembo Fistula Hospital a mené, du 20 au 31 octobre 2025, une campagne médicale gratuite dédiée à la prise en charge du prolapsus des organes pelviens, une pathologie fréquente mais encore taboue dans plusieurs communautés. Au total, 35 patientes ont bénéficié de soins spécialisés au terme de cette opération, a annoncé le Dr Gabriel Mathe Muhini, médecin directeur de l’hôpital, lors d’une interview accordée à la presse locale ce lundi 3 novembre.

« Nous avons eu une campagne qui avait commencé le 20 et s’est terminée le 31 octobre. Tout s’est bien passé et nous avons atteint notre objectif : 35 femmes soignées. Lors de la campagne du mois de juillet, nous avions même atteint 55 patientes », a-t-il déclaré.

Le Dr Mathe Muhini a précisé qu’après cette campagne, l’hôpital reprend ses activités habituelles, notamment la prise en charge gratuite des fistules obstétricales et le triage des patientes souffrant de prolapsus en vue de la prochaine campagne prévue pour janvier 2026.

Au-delà du prolapsus pelvien, le Butembo Fistula Hospital s’investit dans le traitement gratuit des fistules obstétricales, des affections souvent consécutives à un accouchement difficile ou à une chirurgie pelvienne. Ces complications se traduisent par des incontinences urinaires ou fécales, voire des communications anormales entre le vagin et le rectum, des situations qui marginalisent de nombreuses femmes dans la société.

Situé au quartier Congo Ya Sika, MGL, non loin du stade ESCO/Kivu, en commune Vulamba, le Butembo Fistula Hospital s’impose comme un centre d’excellence dans la restauration de la dignité féminine et la promotion de la santé reproductive dans la région du Nord-Kivu.

Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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