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Barnabé Muakadi : L’ange moderne qui a domestiqué l’impôt en RDC

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Avec le NIF et l’e-NIF, la DGI ne lève plus des taxes, elle construit une nation. Une révolution silencieuse qui enterre les démons de l’opacité. Ils l’appelaient mission impossible, le tonneau des Danaïdes de la RD Congo. Le budget national, une passoire où s’engouffraient les recettes, laissant l’État perpétuellement assoiffé.

On disait que réformer l’impôt ici relevait de l’utopie, que la compétence avait fui les administrations. Ils n’avaient pas compté sur Barnabé Muakadi, le Directeur Général des Impôts (DGI) qui, avec une audace tranquille, est en train d’écrire l’une des plus belles pages de la modernisation de l’État congolais. Oubliez l’image poussiéreuse du percepteur d’impôts. Muakadi, c’est l’archétype du manager 2.0, jetant les bases d’un État numérique.

Sa prouesse ? Avoir compris que pour construire un budget solide, il fallait d’abord construire un fichier fiable. Le Numéro d’Identification Fiscale (NIF) et son jumeau numérique, l’e-NIF, ne sont pas de simples numéros. Ce sont les pierres angulaires d’une nouvelle citoyenneté économique. C’est une révolution Copernicienne dans la perception. Avant, l’impôt était une relation de force, souvent arbitraire, toujours suspecte.

Aujourd’hui, c’est une relation contractuelle, transparente et traçable. Le NIF est la clé de voûte de ce nouveau système. Il n’y a plus d’ombre où se cacher, plus de confusion possible. Chaque contribuable, de la multinationale à l’auto-entrepreneur, est identifié, enregistré et connu. C’est une dose de talent pur que d’avoir su imposer cet outil avec une telle célérité, transformant le contribuable d’un sujet fuyant en un partenaire identifiable.

Là où certains ne voyaient qu’une contrainte, Muakadi a vu une opportunité. La façon dont la DGI « traite » désormais les contribuables est un modèle d’efficacité. Finis les interminables files d’attente et les paperasses qui se perdent. L’e-NIF a digitalisé l’accès, rendant l’administration fiscale disponible 24h/24. C’est une petite révolution dans le quotidien des affaires, qui mérite des applaudissements bien au-delà des cercles technocratiques.

Dans un pays où le fatalisme est souvent de mise, le succès du NIF est un acte iconoclaste. Il prouve que la compétence, la vision et une volonté de fer peuvent venir à bout des résistances les plus ancrées. Le DG Barnabé Muakadi et ses équipes n’ont pas fait de discours ; ils ont déployé une infrastructure. Ils n’ont pas promis ; ils ont livré. Cette réforme n’est pas qu’une question de chiffres. Elle est éminemment politique.

En vérifiant avec précision les apports de chacun à l’effort national, la DGI sous Barnabé Muakadi pose les bases d’une justice fiscale. Celui qui paie sait désormais qu’il n’est pas le seul à le faire. Elle permet de lutter contre la fraude, non par la coercition brute, mais par l’intelligence systémique. C’est une trahison salutaire envers les pratiques du passé, une trahison qui construit l’avenir. C’est une œuvre qui entrera dans les annales.

Il est encore tôt pour dresser un bilan complet, mais une chose est sûre : la touche Barnabé Muakadi est en train de redéfinir le visage de la gouvernance économique en RDC. La construction du budget n’est plus un exercice de divination basé sur des estimations floues, mais une science précise, alimentée par des données fiables. Barnabé Muakadi n’est pas un magicien, c’est un stratège perspicace, un pragmatique avéré.

Et sa stratégie, fondée sur la transparence et la technologie, fonctionne. Alors que la RDC se bat sur de nombreux fronts pour son développement, la DGI est devenue un sanctuaire d’efficacité, un exemple à suivre. Cette révolution fiscale, silencieuse mais profonde, mérite d’être saluée comme l’une des réformes les plus structurantes de la décennie. C’est l’une des réussites incontournables de la présidence Tshisekedi.

L’histoire retiendra que dans la grande bataille pour la construction de l’État congolais, un homme, à la tête de la DGI, a eu le génie de commencer par identifier les pièces du puzzle. Un travail qui, sans conteste, entrera dans les annales. Barnabé Muakadi a su forger l’or de la foi et l’acier du travail ; sa parole est plus qu’une semence et son action, une moisson abondante pour le peuple Congolais.

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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