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Banques : BADEA annonce une augmentation du capital de 376 % et l’introduction de capital exigible dans sa structure

Par résolution du Conseil des gouverneurs en date du 7 avril 2022, BADEA a annoncé une augmentation de son capital autorisé de 376 %, passant de 4,2 milliards USD à 20 milliards USD. Cette augmentation historique du capital a été adoptée à l’unanimité par l’ensemble des actionnaires souverains de la banque – membres de la Ligue des États arabes.
La nouvelle structure du capital sera constituée un capital autorisé total de 20 milliards USD, dont 10 milliards USD sont souscrits et 5 milliards USD versés. Cette augmentation place la base de fonds propres et la structure globale du capital de la banque au même niveau que d’autres banques multilatérales de développement très bien notées. » La banque est notée Aa2 avec des perspectives positives par Moody’s Investors Service et c’est la première fois que le capital exigible est introduit dans sa structure de capital depuis sa création il y a 48 ans La banque est un catalyseur important de la coopération arabo-africaine en finançant des projets de développement prioritaires en facilitant le commerce et en fournissant une assistance technique Nous restons déterminés à répondre à tous ses besoins en capital, afin qu’elle puisse continuer a atteindre les nobles objectifs pour lesquels elle a été créée », a déclaré S.E. Dr. Fahad Abdullah Aldossari, Président du Conseil d’administration.
S.E. Dr. Sidi Ould Tah, Directeur général, a déclaré : » Au cours des 48 années qui se sont écoulées depuis sa création, la BADEA a financé plus de 730 projets et fourni plus de 890 subventions d’assistance technique dans 44 pays d’Afrique subsaharienne qui ont souvent du mal a attirer des financements compétitifs Tout cela a été réalisé en utilisant uniquement des fonds propres, et la banque n’a jamais eu besoin d’emprunter sur les marchés grace à ce – soutien exceptionnel de nos actionnaires. L’augmentation du capital d’aujourd’hui est un témoignage clair de cet héritage continu de soutien inébranlable des actionnaires par le biais d’injections de capital en espèces ainsi que de capital exigible.
Rappelons que la BADEA est une institution financière multilaterale dont le siège est à Khartoum, en République du Soudan La Banque – détenue par 18 États souverains, membres de la Ligue des États arabes a été créée le 18 février 1974 et a commencé ses opérations en mars 1975 en fournissant un financement et une assistance technique pour le développement économique exclusivement en Afrique subsaharienne La BADEA s’efforce de faciliter et de catalyser le flux de capitaux et d’investissements arabes et autres capitaux extérieurs vers l’Afrique. Depuis 2015 la banque s’est également engagée dans le financement du commerce et du secteur privé La Barque est une institution internationale indépendante jouissant d’un statut juridique international régie par les dispositions de son Accord de création et les principes du droit international.
La Banque a été créée dans le but de renforcer la coopération économique, financière et technique entre les régions arabe et africaine et pour l’incarnation de la solidarité arabo-africaine sur les fondements de l’égalité et de l’amitié et reste l’une des très rares banques multilatérales de développement dont le mandat est de servir les pays non-actionnaires financés exclusivement par des fonds d’actionnaires et sans dette.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET